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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie universitaire - Conférence-débat à l’USJ sur les événements de 1975 « On a arrêté la guerre sans régler ses causes », souligne Massoud Achkar

Pour la commémoration du début des événements de 1975, le comité estudiantin de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph a organisé mardi soir une conférence-débat sur le thème « 13 avril 1975 sur notre terre fertile », en présence de MM. Massoud Achkar et Maan Bachour. Dans son intervention, M. Achkar a estimé que le 13 avril n’a été que l’étincelle qui a mis le feu aux poudres, « la guerre au Liban ayant réellement commencé deux ans auparavnt ». « Et si les hostilités ont pris fin, les causes de la guerre n’ont toujours pas été réglées. Ils ont mis fin à la guerre, mais ils n’ont pas réglé ses causes », a-t-il insisté. Pour lui, les événements de 1975 ont deux dimensions : palestinienne et libanaise. Concernant le volet palestinien, M. Achkar a rappelé l’accroissement du pouvoir de l’OLP au Liban, notamment après 1970, lorsque la Résistance palestinienne a été réprimée par le régime jordanien et qu’elle a transféré ses bases dans le pays. « Entre 1969 et 1970, le comportement des Palestiniens était anormal au Liban : barrages, arrestations, enlèvement de Libanais au Liban-Sud et autour des camps », a-t-il rappelé, soulignant que ces exactions ont provoqué plusieurs confrontations avec l’armée, la plus importante étant celle de 1973. Pour ce qui est du volet libanais, M. Achkar a relevé que Beyrouth n’a pas été en mesure d’en finir avec les problèmes provoqués par la Résistance palestinienne, lorsqu’il lui a été demandé de les régler, « parce que les Libanais n’étaient pas d’accord sur un même concept de leur patrie, avec une partie qui souhaitait soutenir la résistance palestinienne et une autre qui voulait préserver l’entité libanaise ». C’est dans ce contexte, a-t-il déclaré, que les événements d’avril 1975 se sont produits et ont permis aux Palestiniens d’exploiter les contradictions libanaises. Pour sa part, M. Bachour devait insister sur les leçons qu’il faut tirer de la guerre de 1975, estimant qu’ « une vision du futur est susceptible d’unifier les générations montantes et d’élargir le spectre de points communs pouvant rapprocher les points de vue ». Parmi ses leçons, M. Bachour a mis l’accent sur la compréhension de l’autre, la recherche de dénominateurs communs, le rejet de la violence, le dévoir de vérifier le bien-fondé d’une information, pour éviter les prises de position hâtives et la nécessité d’accorder une importance particulière à la spécificité libanaise.
Pour la commémoration du début des événements de 1975, le comité estudiantin de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph a organisé mardi soir une conférence-débat sur le thème « 13 avril 1975 sur notre terre fertile », en présence de MM. Massoud Achkar et Maan Bachour.
Dans son intervention, M. Achkar a estimé que le 13 avril n’a...