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Présidence - Le chef de l’État insiste sur le « facteur de stabilité syrien » au Liban et dans la région Lahoud plaide une nouvelle fois pour un rôle de l’UE au P-O

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a estimé une nouvelle fois que les membres de l’Union européenne « peuvent jouer les bons intermédiaires afin d’essayer de trouver une solution juste, durable et globale à la crise du Proche-Orient, qui serait basée sur l’application des résolutions onusiennes ». Ajoutant que les événements ont prouvé que la solution « n’est pas dans la force », laquelle, bien au contraire, « complique tout et sert de terreau au terrorisme et à l’extrémisme ». Le chef de l’État, qui recevait le président du Parlement belge, Hermann de Croo, a indiqué à ce dernier que les dividendes d’une participation européenne au règlement de la crise israélo-arabe pourraient être perçus par les principales parties concernées d’abord, mais aussi par les pays européens liés au monde arabe par des relations d’amitié et de coopération. Émile Lahoud a dressé un portrait du Liban durant les années de guerre, insistant sur le rôle joué par la Syrie, « qui a empêché la division du pays, aidé à sa réunification et soutenu ses institutions constitutionnelles et sécuritaires – notamment l’armée ». Il a estimé que la présence syrienne est « un facteur de stabilité pour le Liban et la région, et elle le restera jusqu’à l’instauration d’une paix juste et globale ». Pour le locataire de Baabda, cette paix ne peut être instaurée que par un retrait israélien des territoires occupés, « dont les fermes de Chebaa, la Palestine et le Golan », ainsi qu’une garantie du droit au retour des réfugiés palestiniens et le refus de l’implantation. Il a estimé que la politique du Premier ministre israélien Ariel Sharon « fait exploser toutes les initiatives arabes et internationales visant à mettre un terme à l’extermination des Palestiniens et aux agressions contre le Liban et la Syrie ». Réitérant son appel au droit du Liban de défendre sa souveraineté, sa dignité et sa sécurité, le chef de l’État a mis l’accent sur l’unité et la solidarité des Libanais, et tout ce que ces vertus ont permis de faire. Enfin, M. Émile Lahoud a réaffirmé l’attachement du Liban au développement des relations bilatérales avec l’UE en général et la Belgique en particulier, estimant qu’il y avait « beaucoup de dénominateurs communs » entre les deux pays et rappelant tous les points positifs de l’accord Euromed et du partenariat entre le Liban et l’UE. Un émissaire palestinien à Baabda Sur un autre plan, le chef de l’État a reçu l’émissaire personnel du président de l’Autorité palestinienne, Samir Ghocheh, qui lui a remis un message écrit de la part de Yasser Arafat. Un message s’inscrivant dans le cadre des concertations et de l’échange de points de vue à propos des derniers rebondissements sur la scène régionale, dont le report du sommet arabe de Tunis et la politique destructrice pratiquée par l’État hébreu, qu’Émile Lahoud a fermement condamnée. Ce dernier a en outre estimé que le sommet arabe, pour la tenue duquel des contacts intensifs sont en train de se multiplier, « devra adopter une position unie de soutien au peuple palestinien et s’attacher aux résolutions du sommet de Beyrouth ». Le locataire de Baabda a insisté sur le fait que les peuples arabes n’ont qu’un souci en tête : la solidarité entre leurs pays. « Les chefs arabes se doivent d’écouter leurs populations », a-t-il dit, jugeant inadmissible que le lieu de tenue du sommet soit un sujet de discorde. Par ailleurs, le chef de l’État a reçu hier en début de soirée son prédécesseur Élias Hraoui, avec lequel il a évoqué les situations locale et régionale. Il s’était auparavant entretenu avec le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, avec lequel il s’est penché sur la situation des institutions politiques et administratives, sans compter celle de l’émigration, notamment en Afrique. M. Émile Lahoud a également reçu différents représentants de 125 universités arabes, réunis à Beyrouth, pour développer leurs cursus et renforcer la coordination entre elles. Il a estimé qu’à l’heure où le monde arabe traverse des situations particulièrement difficiles, « le travail arabe en commun est nécessaire pour réaliser les objectifs des pays et des peuples arabes ».
Le chef de l’État, Émile Lahoud, a estimé une nouvelle fois que les membres de l’Union européenne « peuvent jouer les bons intermédiaires afin d’essayer de trouver une solution juste, durable et globale à la crise du Proche-Orient, qui serait basée sur l’application des résolutions onusiennes ». Ajoutant que les événements ont prouvé que la solution « n’est pas...