Rechercher
Rechercher

Actualités

Vie universitaire - Conférence de presse hier à l’USJ et manifestation mercredi devant l’Escwa Mobilisation estudiantine pour la libération des détenus en Syrie

Les sections estudiantines des courants de l’opposition, en collaboration avec l’association pour la défense des droits de l’homme Solide (Soutien aux Libanais détenus et exilés) et l’amicale du campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ-rue Huvelin), ont annoncé hier, dans une conférence de presse commune, qu’il se mobiliseront, dans les prochains jours, pour réclamer la libération des détenus libanais en Syrie. En présence des parents de détenus, de certains cadres de l’opposition et de M. Massoud Achkar, MM. Sami Gemayel (base Kataëb), Daniel Spiro (Forces libanaises), Roland Khoury (Courant patriotique libre), Édouard Chamoun (Parti national libéral) et le porte-parole de Solide, Ghazi Aad, ils ont rappelé qu’ils avaient fait circuler, sur initiative commune, une pétition pour la libération des détenus libanais en Syrie. Dix mille signatures d’étudiants de différentes universités ont été recueillies, et c’est pourquoi les sections estudiantines des courants de l’opposition ont décidé de manifester mercredi, pour remettre cette pétition à l’Escwa. Ils ont par ailleurs décidé de se rendre aujourd’hui à Bkerké pour rencontrer le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, et le tenir au courant de leur projet. Prenant la parole au début de la conférence, le président du bureau de la faculté de droit, Amine Assouad, a indiqué que la collecte des dix mille signatures venait clôturer une campagne menée par « le courant souverainiste » pour la libération des prisonniers en Syrie. « Nous avons décidé de remettre cette pétition à l’Escwa parce que les autorités semblent déterminées à poursuivre leur politique de l’autruche concernant cette question. Le pouvoir cherche à marginaliser et à occulter le dossier des détenus en Syrie », a-t-il affirmé. « Or, nous voulons que ces prisonniers rentrent au pays. Ceux qui sont encore vivants doivent retourner parce qu’ils sont des prisonniers d’opinion, détenus arbitrairement. Quant à ceux qui sont morts, nous voulons que leurs corps soient rapatriés pour qu’ils soient inhumés dignement », a ajouté M. Assouad. De son côté, Ghazi Aad a indiqué que « la question des personnes détenues arbitrairement en Syrie et de celles victimes de disparition forcée aux mains des forces syriennes au Liban était une résultante de la guerre ». « Cette question concerne tous les groupes politiques et spirituels qui forment le tissu social libanais, et touche directement des centaines de familles libanaises », a-t-il précisé. « À travers son action visant à encourager la société civile et politique à l’action, Solide a proposé de faire circuler une pétition dans les milieux estudiantins, réclamant une solution à la question des détenus et disparus libanais dans les prisons syriennes. Chacune des sections estudiantines ici présentes, conscientes de l’importance de cette question et de sa dimension humanitaire et judiciaire qui concerne une grande partie de la société libanaise, a décidé d’adopter le plan d’action suivant : - faire circuler la pétition dans l’ensemble des universités du Liban ; - remettre la pétition et les signatures recueillies au patriarche Mgr Nasrallah Sfeir, dans la mesure où Bkerké était la référence nationale qui a réclamé la libération de l’ensemble des détenus en Syrie dans le cadre du communiqué des évêques en date du 20 septembre 2000 ; - remettre la pétition à l’Onu en demandant à cette instance de résoudre cette affaire une fois pour toutes », a souligné M. Aad. « La première étape de cette action est aujourd’hui achevée. Nous avons collecté 10 000 signatures. Les deux autres étapes entreront en vigueur mardi et mercredi. Cette action entre dans le cadre d’une série d’actions permettant d’obtenir gain de cause. Nous voulons que tous les détenus libanais en Syrie soient libérés, que la lumière soit faite sur le sort des Libanais victimes de disparition forcée aux mains des forces syriennes. Nous réclamons aussi le rapatriement des dépouilles de ceux qui sont décédés durant leur incarcération en raison d’une maladie, de la torture, ou qui ont été condamnés à mort. Enfin, nous réclamons que les responsables de ces violations soient sanctionnés et que les victimes libanaises, civiles et militaires, soient indemnisées », a conclu Ghazi Aad. Pour sa part, M. Daniel Spiro, responsable de la section estudiantine des FL, a indiqué que les protestataires se rendront à 11h30, aujourd’hui, à Bkerké. Quant à Édouard Chamoun, responsable de la section estudiantine du PNL, il a précisé que « des milliers d’étudiants participeront à la remise de la pétition à l’Escwa ». Pour sa part, Ghazi Aad a indiqué à L’Orient-Le Jour qu’il invitait « l’ensemble des partis et des courants politiques qui sont également concernés par cette question, toutes tendances confondues, à se joindre au mouvement de protestation si ces partis ont le courage et l’audace de lever la voix ». Michel HAJJI GEORGIOU
Les sections estudiantines des courants de l’opposition, en collaboration avec l’association pour la défense des droits de l’homme Solide (Soutien aux Libanais détenus et exilés) et l’amicale du campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ-rue Huvelin), ont annoncé hier, dans une conférence de presse commune, qu’il se mobiliseront, dans les prochains...