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Actualités - CHRONOLOGIE

TRANSPORT AÉRIEN - Un contrat de deux milliards de dollars Airbus vend de nouveaux avions à la Chine, mais pas encore l’A380

Airbus a remporté un nouveau contrat d’envergure en Chine, mais attend toujours de décrocher une commande pour son futur avion géant, l’A380, alors que diminue le nombre de créneaux disponibles pour une mise en ligne avant les Jeux olympiques de Pékin en 2008. Le directeur général de la compagnie chinoise China Eastern, Ye Yigan, a signé hier avec le PDG de l’avionneur européen Noël Forgeard un contrat portant sur l’acquisition ferme de 20 appareils long-courriers de type A330-300, pour environ 2 milliards de dollars, lors d’une cérémonie à l’hôtel Matignon. La signature de cette commande est assortie d’une lettre d’intention portant sur l’achat de 10 appareils supplémentaires de même type destinés à une compagnie chinoise encore indéterminée pour un montant supérieur à 1 milliard de dollars. Ce train de commandes tombe à point nommé pour l’avionneur européen dans la mesure où il confirme la compétitivité de son produit de milieu de gamme, face au futur avion de son rival américain Boeing, le 7E7, concurrent direct de l’A330, dont l’industrialisation a été lancée cette année. « La marque de confiance de China Eastern (...) a une valeur qui va au-delà du contrat dans le contexte de concurrence actuel avec Boeing pour ce type d’avion », a souligné M. Forgeard à l’issue de la cérémonie. Airbus a vendu 226 avions en Chine depuis le milieu des années 1980, pour une part de marché encore inférieure à celle de Boeing sur l’ensemble des appareils en circulation, mais équivalente en terme d’appareils vendus annuellement depuis cinq ans, selon une porte-parole. Cette commande intervient en outre au lendemain de l’annonce jeudi par Boeing du choix de deux fournisseurs chinois de pièces détachées pour son futur avion « super-économique » 7E7 Dreamliner, en quête de clients de lancement. Mais le véritable objectif d’Airbus en Chine reste la commercialisation encore en cours de négociation de son futur avion très gros-porteur, l’A380. La vente de l’A380 à Pékin constitue une échéance déterminante pour l’avionneur européen au regard des perspectives futures de l’aviation commerciale en Chine. « Le marché chinois c’est 10 % du marché mondial dans les 20 ans qui viennent », a estimé M. Forgeard. « Le rêve serait que l’A380 soit en service pour les Jeux olympiques de 2008 », a-t-il ajouté. Or le temps presse pour l’avionneur européen qui a déjà enregistré 129 commandes pour son futur avion géant dont les livraisons débuteront en 2006 au rythme optimal de 4 avions produits par mois. Un optimisme partagé par Jean-Pierre Raffarin : « Je les ai sentis très sensibilisés à la qualité de ce produit », a déclaré vendredi le Premier ministre français après avoir raccompagné le vice-Premier ministre chinois Zeng Peiyan sur le perron de l’hôtel Matignon. Pour convaincre, Airbus espère bénéficier de sa politique de partenariat avec les industriels aéronautiques chinois, une politique confortée par les efforts simultanés de sa maison-mère EADS. Parallèlement à la vente des appareils, deux accords de coopération ont été signés hier : l’un concerne la production, pour Airbus, de portes d’avions en Chine, l’autre sur l’assemblage local, pour Eurocopter (filiale d’EADS), d’hélicoptères légers de type EC120 (Colibri).
Airbus a remporté un nouveau contrat d’envergure en Chine, mais attend toujours de décrocher une commande pour son futur avion géant, l’A380, alors que diminue le nombre de créneaux disponibles pour une mise en ligne avant les Jeux olympiques de Pékin en 2008.
Le directeur général de la compagnie chinoise China Eastern, Ye Yigan, a signé hier avec le PDG de l’avionneur...