Fouad Boutros : Le swap n’est pas une question politique

L’ancien ministre des Affaires étrangères, Fouad Boutros, a été reçu hier par le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh. Interrogé par les journalistes sur le swap, à l’issue de la rencontre, M. Boutros a répondu : « Allons-nous parler du swap à l’intérieur de l’archevêché ? Ils (les responsables) ne devraient pas en faire toute une affaire. Il s’agit d’une question d’endettement avec une échéance proche pour le règlement de la dette, et les deux parties concernées savent très bien que le Liban est incapable de rembourser sa dette. » « La question qui se pose est la suivante : faut-il dès aujourd’hui chercher quelqu’un pour emprunter de l’argent afin de régler les dettes venues à échéance et gagner du temps, ou attendre un peu ? Une chose est sûre. Tout le monde sait qu’il y a une échéance, qu’il existe un déficit au niveau du règlement de l’échéance, et qu’en définitive, l’endettement pourrait être la seule voie pour faire face à cette situation. J’aurais préféré que le gouvernement ait pu, durant les dernières années, trouver un moyen d’abaisser le volume de la dette ou de régler cette dernière entièrement, pour pouvoir envisager l’avenir avec sérénité », a-t-il indiqué. Et M. Boutros d’ajouter : « Ils ont fait du swap une question politique, ce qui n’est pas du tout le cas. Mais, dans ce pays, tout est devenu tordu. » Concernant enfin la situation sécuritaire du pays, il a indiqué : « A-t-on intérêt de porter atteinte à la sécurité au début de l’été ? Je ne sais pas si quelqu’un a intérêt à nous mettre dans l’embarras beaucoup plus que nous ne le sommes déjà. »