Le Premier ministre lance le débat sur la présidentielle Hariri sort de sa réserve : Si la situation ne change pas, je me retire

Même s’il a affirmé qu’il est prématuré de commenter un éventuel projet de renouvellement ou de prorogation du mandat présidentiel, et qu’il s’en abstient, « aucune sérieuse proposition en ce sens n’ayant été avancée », le Premier ministre Rafic Hariri n’en a pas moins pavé la voie à l’ouverture d’un débat sur cette question. À Sofia où il a entamé hier une visite officielle de deux jours, à caractère essentiellement économique, M. Hariri a déclaré sans ambages : « Je ne désire pas rester à la tête du gouvernement au cours de la prochaine étape si je constate que la situation demeurera inchangée. » Entendre si les divergences politiques entre Baabda et Koraytem persistent. Il a dans le même temps posé ses conditions à un nouveau mandat au Sérail. La veille, il avait formulé la même idée, quoique de manière un peu plus nuancée, en affirmant souhaiter s’engager dans la bataille électorale, aux législatives de 2005, en étant dans le camp de l’opposition. De toute évidence, c’est un message politique que le chef du gouvernement a voulu transmettre. À Damas ? À Baabda ? Aux deux ? Quoi qu’il en soit, ses propos risquent de relancer le débat politique qui a connu un moment de répit après l’arrêt de la polémique autour de l’opportunité des opérations de « swaps ». Il convient de signaler à ce propos que le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, a remis hier au président Lahoud le texte de l’étude sur les détails techniques de ce procédé. PAGE 2