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La femme et son rôle vus et corrigés par Ghassan Salamé

« Et pourtant, je ne suis pas pessimiste », a dit hier Ghassan Salamé, à propos du chemin que les femmes doivent encore parcourir pour être au cœur de la prise de décision – politique, bien entendu. L’ancien ministre, invité à s’exprimer dans le cadre du Forum sur la femme arabe et les conflits armés – qui a clos hier ses travaux –, a développé ses innombrables et bluffantes idées dans un long discours axé sur le rôle de la femme dans l’instauration de la paix et l’édification de la justice. « L’expérience du Sommet arabe de Beyrouth ne m’a pas seulement appris qu’une paix juste dans notre région est un objectif particulièrement difficile. J’ai également compris que la participation de la femme dans l’élaboration des décisions politiques arabes est une condition préalable à la crédibilité de ces décisions-là », a résumé Ghassan Salamé dans le préambule de son intervention. Pour lui, la femme doit être aussi concernée que l’homme par la chose publique, et que celle-ci, comme le civisme ou la citoyenneté, doit être un partenariat entre eux. Et au diable les spécificités de la femme : « C’est un piège, dans lequel le machisme et ses prosélytes se complaisent, en usant et abusant, sous des dehors de galanterie, des spécificités de la femme censées l’écarter, la bannir de la chose publique », a-t-il dit. Rappelant que la paupérisation et l’analphabétisme sont des tares qui touchent bien plus de filles que de garçons et que c’est par là, entre autres, qu’il faudrait commencer. Et visiblement très attaché à la véritable parité, la véritable équité, Ghassan Salamé s’est demandé, et a demandé à ses auditrices, dans quelle mesure l’implication des femmes dans la prise de décision réduirait le nombre de guerres ou augmenterait les chances de paix. En donnant comme exemples Margaret Thatcher, Indira Ghandi ou Golda Meir. « La conclusion est très simple : la femme arrivée à un poste de responsabilité est tout aussi consciente des règles du jeu, elle les respecte et les applique tout autant que l’homme. » Une conclusion que Ghassan Salamé estime lui-même tronquée, puisque la proportion des femmes au pouvoir est infime et que les quelques exemples qu’il a donnés restent, malheureusement, de purs cas individuels.
« Et pourtant, je ne suis pas pessimiste », a dit hier Ghassan Salamé, à propos du chemin que les femmes doivent encore parcourir pour être au cœur de la prise de décision – politique, bien entendu.
L’ancien ministre, invité à s’exprimer dans le cadre du Forum sur la femme arabe et les conflits armés – qui a clos hier ses travaux –, a développé ses innombrables...