COOPÉRATION - Le Premier ministre est arrivé hier à Erevan Hariri loue le « rôle constructif » des Arméniens du Liban

Le Premier ministre Rafic Hariri a qualifié de « compliquée » la situation dans la région. « Mais un règlement n’est pas impossible s’il y a une réelle volonté de respecter les résolutions de l’Onu », a-t-il ajouté dans une déclaration faite hier devant les députés du Parlement arménien. M. Hariri était arrivé le matin à Erevan, où il a été notamment accueilli par son homologue arménien Andranki Kargarian. Après une courte pause dans le salon d’honneur de l’aéroport de Zvartnots, MM. Hariri et Kargarian se sont rendus au siège de la présidence du Conseil pour un tête-à-tête suivi d’une réunion élargie, à laquelle ont participé les minisres Marwan Hamadé, Fouad Siniora, Ghazi Aridi, Samir el-Jisr et Élias Skaff. Le président du Conseil a été ensuite invité à prononcer une allocution au Parlement, dans laquelle il a insisté sur le rôle constructif de la communauté arménienne au Liban, qui, selon lui, « a toujours refusé de participer à la guerre civile. Au contraire, elle a contribué après ce conflit à la reconstruction du pays », a-t-il ajouté, avant de poursuivre : « Les Parlements libanais et arménien ont ratifié plusieurs accords dont le secteur privé doit pouvoir profiter. » Commentant la situation régionale, M. Hariri a en outre déclaré : « La situation est certes compliquée : elle est explosive en Irak, l’occupation des territoires palestiniens par Israël peut dégénérer à n’importe quel instant. Nous appelons à la paix entre les Arabes et Israël, et nous croyons que cette paix est possible à condition qu’Israël accepte d’appliquer les résolutions de l’Onu. » Sur un autre plan, le Premier ministre a insisté sur l’importance de l’accord d’association avec l’Union européenne dans la mesure où « il permet de promouvoir l’expérience démocratique et les droits de l’homme au Liban, et d’y renforcer l’indépendance de la justice, de manière à adapter notre système à celui des pays européens ».