Place de l’Étoile L’exhortation de Berry à l’unité et à la solidarité internes

Le président de la Chambre, Nabih Berry (qui s’est entretenu hier en début de matinée avec le chef de l’État Émile Lahoud), a estimé que le travail accompli par la commission parlementaire des Finances et du Budget, qui a revu à la baisse un paquet important de taxes, impôts et autres amendes, tel que prévu par le budget 2004, exprime la volonté du Parlement de tenter d’amoindrir l’impact des problèmes que subissent les Libanais au quotidien. Sachant que « le souhaitable n’est pas toujours accessible, notamment à l’aune de cette crise qui touche l’ensemble des Libanais », et sachant que « l’État a aujourd’hui besoin de la moindre piastre ». Il s’est également arrêté sur la situation politique interne, rappelant à ses différents interlocuteurs l’importance d’un surcroît de cohésion, « une denrée devenue rare de nos jours ». Comme tous les mercredis, Nabih Berry a successivement reçu hier un grand nombre de députés : Walid Eido, Hussein Hajj Hassan, Anouar el-Khalil, Henri Hélou, Antoine Haddad, Antoine Khoury, Abdel-Latif Zein, Gebrane Tok, Ahmed Fatfat, Georges Kassarji, Ali el-Khalil, Nabil de Freige, Jean Oghassepian, Bassem Yamout, Ghazi Zeayter, Nasser Kandil, Mohammed Yéhia, Karim Racy, Mohammed Hajjar, Ali Khreiss, Atef Majdalani, Kassem Hachem, Bassem es-Sabeh, Mohammed Kabbani, Ghinwa Jalloul, Fayçal Daoud, Fouad es-Saad, Kayssar Moawad, Nazih Mansour, Salah Honein, Farès Souhaid, Mansour Ghanem el-Bone, Marwan Farès, Nicolas Fattouche, Bahiya Hariri, Samir Azar, Mohammed Fneiche, Georges Najm, Robert Ghanem et Yassine Jaber. Sans compter les ministres de l’Environnement Farès Boueiz, d’État Abdel-Rahim Mrad, et l’ancien député Estéphan Doueihy. « Malgré le fait que d’aucuns ne croient plus en une possible solidarité interne, malgré toutes les crispations et tous les tiraillements – avec ou sans raisons –, nous continuerons à appeler à davantage d’unité. Parce que c’est uniquement grâce à cette unité que l’on peut faire face aux dangers qui nous guettent », a dit le n° 2 de l’État. Qui a exprimé de sérieuses craintes au sujet du report du sommet arabe, notamment en ce qui concerne le devenir de l’identité et de la décision arabes. Selon Nabih Berry, le fait que les États-Unis continuent de se dérober à leurs responsabilités ne changera rien à la réalité. « Les messages US ont été transmis à tous, a-t-il dit, et si le débat sur la forme a entraîné la ruine du sommet, nous craignons fort que le débat sur le fond ne provoque la ruine de la Ligue arabe ».