G10 - Renouvellement d’un accord sur les ventes d’or entre 2004 et 2009 Les Banques centrales ressentent une forte reprise mondiale

Les Banques centrales ressentent une forte reprise de l’économie mondiale, a déclaré hier à Bâle le porte-parole des gouverneurs des banques centrales du G10, Jean-Claude Trichet. « Nous avons le sentiment d’une forte reprise au niveau mondial », a déclaré M. Trichet à l’issue de la réunion bimestrielle des gouverneurs du G10 au siège de la Banque des règlements internationaux (BRI). M. Trichet, qui préside la Banque centrale européenne (BCE), a ajouté que l’actuelle hausse du prix des matières premières était, aux yeux des gouverneurs, plus un signe de la reprise mondiale que d’un début d’inflation. M. Trichet a par ailleurs souligné le goût pour le risque de « plus en plus prononcé » des investisseurs. « Il est juste de dire que le goût du risque a atteint un niveau élevé sur le plan historique », a-t-il dit. « Nous ne sommes pas alarmés par cette double évolution, mais nous devons être vigilants », a-t-il ajouté en faisant le compte rendu de la réunion des gouverneurs de banque centrale. Concernant le goût du risque, le président de la Banque centrale européenne réitère les conclusions du dernier rapport d’activités trimestriel de la BRI, publié hier, qui met aussi le doigt sur cette évolution, à l’origine de la hausse des marchés boursiers. La hausse du prix des matières premières, en particulier les produits pétroliers, ainsi que ce goût du risque accrû sont les deux principaux « petits changements » par rapport à la situation d’il y a six mois, a indiqué M. Trichet. Les gouverneurs ont également discuté de la situation de l’emploi dans le monde, a-t-il dit. L’emploi peut être amélioré en agissant « au niveau des réformes structurelles », a indiqué M. Trichet. Le secteur des services, notamment aux ménages, comme l’aide à domicile, est également un grand réservoir d’emplois, selon lui. Interrogé sur d’éventuelles discussions à propos des taux de change, M. Trichet a répondu que les gouverneurs n’en avaient pas parlé. De même, a-t-il indiqué, la succession de Horst Koehler à la tête du Fonds monétaire international n’a pas été évoquée. Indépendamment de cette réunion, les gouverneurs ont aussi annoncé hier le renouvellement d’un accord sur les ventes d’or portant sur la période 2004-2009. Aux termes de ce nouvel accord, les banques signataires relèvent à 2 500 tonnes la limite maximale de leurs ventes d’or sur 5 ans, au lieu de 2 000 précédemment. « L’accord de 1999 se termine en septembre prochain, il fallait prévenir les marchés suffisamment à l’avance de notre politique », a déclaré M. Trichet. L’accord de 2004 a été signé par quasiment les mêmes que celui de 1999, à l’exception notable de la Banque d’Angleterre. Ces 2 500 tonnes, soit 500 tonnes par an, sont un « engagement global », a indiqué M. Trichet, sans donner de détails sur la répartition entre les signataires. Dans l’accord de 1999, sur les 2 000 tonnes annoncées à la vente, 1 300 étaient réservées à la Banque nationale suisse, qui voulait écouler un important stock d’or. Le groupe des gouverneurs du G10, que préside M. Trichet, comprend l’Allemagne, la Belgique, le Canada, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Suède ainsi qu’un onzième pays, la Suisse, qui avait rejoint ce groupe en 1984. La prochain réunion bimestrielle des gouverneurs du G10 aura lieu le 10 mai.