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PARLEMENT - Les députés du FNR reprochent au président de la Chambre son parti pris en faveur du gouvernement Bras de fer entre Berry et le Front national de réforme

Entre l’opposition parlementaire représentée par le Front national de réforme et le président de la Chambre, Nabih Berry, rien ne va plus depuis la très mouvementée clôture de la réunion d’interpellation. L’appel du FNR à la poursuite de cette séance, qui s’était achevée en queue de poisson à la suite d’une altercation entre MM. Berry et Hussein Husseini, a été mal accueilli par le président de la Chambre, qui a pratiquement opposé une fin de non-recevoir à cette requête. L’opposition a réagi à son tour en demandant des explications et en jugeant une telle prise de position contraire aux règles parlementaires. Cette polémique n’est pas cependant près de se poursuivre au cours des prochains jours, M. Berry ayant pris l’avion hier pour le Sénégal où il doit participer aux travaux de la sixième session du conseil de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) qui se tiendra du 6 au 10 mars à Dakar. Il doit ensuite se rendre en Côte d’Ivoire. Le Front national de réforme n’a pas voulu attendre le retour du président de la Chambre pour réagir. Il a tenu hier une réunion extraordinaire pour évaluer les propos attribués au président de la Chambre dans le quotidien al-Mostaqbal, dans son édition d’hier. Cité par le journal, M. Berry s’est dit étonné par la requête du FNR « du moment que ses députés ont annoncé la chute du Parlement ». « Avant qu’ils n’en finissent avec cette histoire de chute et qu’ils ne raniment les os de la Chambre qu’ils qualifient de pourris, je n’étudierai pas la demande de convocation d’une deuxième réunion », a-t-il ajouté, selon al-Mostaqbal. « J’avais prévu, pour la clôture de la séance d’interpellation, une fin honorable et utile pour l’opposition. Elle prévoyait qu’on charge la Cour des comptes d’établir un rapport sur la téléphonie mobile. Une telle proposition aurait dû être rejetée par le gouvernement, mais c’est le front qui s’y était opposé, alors que le Premier ministre l’avait acceptée », poursuit le quotidien, en citant toujours M. Berry. « Il est étonnant que le président de la Chambre ait pu prononcer un discours pareil, en contradiction totale avec son rôle, ses responsabilités constitutionnelles et son devoir qui consiste à dynamiser l’action du Parlement et non pas à la paralyser et à paralyser le rôle de l’opposition », a indiqué le FNR dans le communiqué qu’il a fait paraître au terme de sa réunion qui s’est tenue au domicile de Mme Nayla Moawad. Le groupe d’opposition a ensuite demandé à la présidence de la Chambre de « clarifier sa position par rapport à cette déclaration, afin qu’il puisse réagir proprement, d’autant que les propos attribués au chef du Parlement renforcent le sentiment que la présidence de la Chambre a perdu sa neutralité dans la direction de l’Assemblée et a pris partie en faveur du gouvernement contre l’opposition, ce qui est contraire aux règles et aux traditions parlementaires ». Le FNR s’est ensuite arrêté sur l’annonce faite la veille par le ministre des Transports, Négib Mikati, et selon laquelle la firme Investcom, détenue par sa famille et actionnaire minoritaire de Cellis, ne participerait pas à l’appel d’offres pour la gestion du réseau de téléphonie mobile. Il s’en est félicité avant de souligner que le contrôle exercé par l’opposition sur l’action du gouvernement « ne peut que donner ses fruits même si une majorité domine le jeu politique et protège les infractions commises par le gouvernement ».

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