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Actualités - CHRONOLOGIE

CONSEIL DES MINISTRES - Le chef de l’État estime que les attentats en Irak profitent à Israël Lahoud reproche à Jisr le recrutement de 1600 instituteurs contractuels

Réuni hier sous l’égide du président de la République, le général Émile Lahoud, le gouvernement s’est penché pour l’essentiel sur deux questions : le recrutement de quelque 1 600 enseignants contractuels par le ministère de l’Éducation, alors que l’État est censé avoir déclaré la guerre au gaspillage, et le projet touristique de Sannine, remis en cause par le service du cadastre, qui refuse d’enregistrer les terrains achetés par la société as-Salam. À en croire le Premier ministre Rafic Hariri, la solution à ces problèmes est simple. Dans une conversation à bâtons rompus avec les journalistes, rassemblés devant le siège du Conseil des ministres, il a d’abord indiqué que le ministre de l’Éducation, Samir Jisr, a été chargé d’élaborer un projet de décret « conforme aux règlements en vigueur et qui sera soumis au gouvernement, lors de sa prochaine réunion ». Quant au projet de Sannine, M. Hariri a affirmé que tous les ministres présents conviennent de son importance. Il a en outre précisé que le sujet a été soulevé par le chef de l’État alors qu’il n’était pas inscrit à l’ordre du jour. La séance d’hier a commencé, comme d’habitude, par une intervention du président Lahoud qui a condamné les attentats en Irak en affirmant que ces actes profitent à Israël. Selon lui, l’État hébreu cherche depuis toujours à diviser la région en mini-États, comme il a déjà tenté de le faire au Liban en y provoquant une guerre civile. Abordant par ailleurs la situation de l’émigration libanaise à la lumière de son dernier séjour au Brésil, M. Lahoud a déploré le manque d’implication de l’État dans cette question. Notons qu’une commission ministérielle présidée par le vice-Premier ministre Issam Farès a été chargée d’examiner le dossier et de trouver les moyens de renflouer l’Union libanaise culturelle mondiale. Souci d’économie Par ailleurs, le président Lahoud a indirectement reproché au ministre de l’Éducation, Samir Jisr, d’avoir engagé quelque 1 600 enseignants contractuels sans s’en référer au Conseil des ministres, contrairement aux règles en vigueur. Le chef de l’État a ajouté : « Je ne cesse d’entendre les ministres se plaindre du gaspillage, et le ministre des Finances lui-même nous affirme que les salaires et les indemnités représentent à eux seuls la moitié des dépenses de l’État. Et voilà que 1600 instituteurs sont engagés au mépris des règlements. » « Cela est inacceptable », a martelé M. Lahoud, avant de rappeler que l’embauche d’un chauffeur ou d’un gardien nécessite l’autorisation du Conseil des ministres. « Comment un si grand nombre d’enseignants contractuels sont-ils donc engagés sans l’aval du Conseil ? » s’est-il demandé. Et de réclamer « une étude méticuleuse des besoins effectifs de l’école publique » avant toute décision relative à ce secteur. Le vice-Premier ministre Issam Farès a été encore plus précis dans les reproches adressés à son collègue de l’Éducation tout en rappelant que le Conseil de la fonction publique avait rejeté la demande de recrutement soumise par M. Jisr. Pour cause : il y a environ 14 000 instituteurs contractuels qui, de surcroît, ont été engagés sans aucun respect de l’équilibre confessionnel. M. Farès s’est encore demandé : « Quel besoin d’engager de nouveaux contractuels alors qu’il y en a déjà 8 000 de trop ? » Et M. Jisr de répondre : « Certains enseignants contractuels surnuméraires sont trop vieux ou atteints de folie ou de maladies psychiques. » Sur un autre plan, le président de la République a demandé que les ministres réduisent au maximum leurs déplacements à l’étranger, quitte à charger les ambassadeurs sur place de participer aux conférences qui s’y déroulent, et ce par souci d’économie. Enfin, le Conseil des ministres a décidé de reporter à la prochaine réunion l’examen des projets de développement élaborés par le CDR pour les années 2004, 2005 et 2006.
Réuni hier sous l’égide du président de la République, le général Émile Lahoud, le gouvernement s’est penché pour l’essentiel sur deux questions : le recrutement de quelque 1 600 enseignants contractuels par le ministère de l’Éducation, alors que l’État est censé avoir déclaré la guerre au gaspillage, et le projet touristique de Sannine, remis en cause par le...