Pharaon : L’opposition a réussi à marquer un point

Membre du bloc Hariri, le député Michel Pharaon a estimé hier que l’opposition a seulement voulu marquer un point contre le gouvernement à l’occasion de la dernière séance parlementaire. « Elle y a réussi. Par contre, elle n’a proposé aucune solution politique ou administrative de rechange », a-t-il déclaré. Dans une interview accordée à Radio-Liban, M. Pharaon a ajouté : « Il est normal qu’un dossier comme celui du réseau cellulaire entraîne des tiraillements politiques. » « Malheureusement le projet de privatisation de la téléphonie mobile a échoué, en raison surtout de la crise financière qui sévit aujourd’hui », a-t-il estimé, avant de poursuivre : « Les tiraillements politiques existaient déjà sous le gouvernement précédent, mais il y avait en même temps des réformes comme celles entreprises au sein de la MEA ou de Télé-Liban. » En revanche, aux yeux de M. Pharaon, les tiraillements politiques d’aujourd’hui ne sont accompagnés d’aucune action sur le terrain. Quoi qu’il en soit, le député de Beyrouth estime qu’il faut tirer les leçons de l’échec de la privatisation du réseau cellulaire. D’après lui, en effet, aucun secteur ne devrait être privatisé sans ouvrir la voie à une participation du public à l’investissement, de manière à empêcher les monopoles. M. Pharaon propose ainsi qu’aucun individu n’ait le droit de posséder plus de 5 % des actions du secteur à privatiser. Interrogé sur les dernières attaques du ministre Sleimane Frangié contre le chef du gouvernement Rafic Hariri, il a répondu qu’elles étaient dues à l’approche de l’échéance présidentielle et non aux élections municipales. En réponse à une question, il a déclaré qu’une alliance électorale entre Tammam Salam, le président Sélim Hoss, le Hezbollah et certaines forces chrétiennes dans le scrutin municipal de la capitale aboutirait à « une grande confrontation politique qui ne serait pas du tout dans l’intérêt de Beyrouth ».