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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Hamadé fait part à Obeid des résultats des réunions avec l’UE Lecourtier : Avant de renforcer la démocratie, il faut régler les principales crises politiques

Le ministre de l’Économie, Marwan Hamadé, a fait part à son collègue aux Affaires étrangères, Jean Obeid, des résultats de la réunion du Conseil de coopération libano-européen, qui s’est tenue la semaine dernière à Bruxelles. Marwan Hamadé, qui était à la tête de la délégation libanaise (tandis que le ministre irlandais des AE présidait l’équipe européenne), a précisé que toutes les questions (dont l’élection présidentielle de l’automne prochain) et toutes les réponses étaient prévues dans les deux communiqués. « Ainsi, aucune question posée par l’UE n’est restée sans réponse de notre part et vice versa », a-t-il souligné. Ajoutant que si la partie européenne ne s’est pas privée d’évoquer des sujets liés aux libertés, le Liban n’a pas été en reste et a multiplié les questions relatives à l’immigration et aux libertés en Europe. « Et après qu’ils eurent demandé des éclaircissements à propos du Proche-Orient et de la situation qui y prévaut, nous leur avons posé des questions sur le projet du Grand Moyen-Orient », a déclaré Marwan Hamadé. Qui a assuré que le dialogue restera toujours de mise entre l’UE et le Liban. D’autre part, Jean Obeid a reçu hier matin l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, qui s’est abstenu de tout commentaire à sa sortie du palais Bustros. Signalons également que le ministre des AE quittera après-demain dimanche Beyrouth pour Le Caire où il représentera le Liban dans une série de réunions au sein de la Ligue arabe. Sur un autre plan, l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, s’est entretenu, hier et pour la première fois, avec le nouveau directeur des affaires politiques au palais Bustros, Boutros Assaker. L’ambassadeur Lecourtier a déclaré que sur le plan diplomatique, les relations entre les deux pays sont toujours très bonnes, et que les opinions convergent, notamment en ce qui concerne la démocratie en terre arabe, et le point de vue français à propos de l’initiative US pour le Grand Moyen-Orient. « Il est inévitable que tous les pays empruntent un jour ou l’autre le chemin de la démocratie, mais il faut que l’on sache comment appliquer cela, sagement et avec modération », a dit Philippe Lecourtier. Ajoutant qu’il ne fallait pas oublier que plusieurs choses ont déjà été faites à ce niveau dans le monde arabe. « Nous le savons grâce à notre coopération avec les pays arabes », a-t-il précisé, rappelant qu’il existe de nombreux partenariats entre la France et des pays méditerranéens visant à renforcer la démocratie, les droits de l’homme, ceux de la femme, etc. « Le Liban est un pays démocratique, et les problèmes avec lui sont bien moindres que ceux que nous connaissons avec d’autres États », a-t-il poursuivi. Philippe Lecourtier a indiqué ensuite avoir évoqué avec Boutros Assaker la nécessité de régler les grandes crises proche-orientales, à commencer par le conflit israélo-palestinien, sans oublier l’Irak : « Si nous voulons que toute la région progresse sur le plan des pratiques démocratiques, qu’elle prospère, il faudrait évidemment commencer par régler les principales crises politiques », a-t-il dit. Avant de citer Dominique de Villepin, le chef de la diplomatie française, qui avait mis l’accent sur la nécessité de respecter les positions de chaque pays, et d’éviter d’imposer des réformes « prêtes à l’emploi ». Philippe Lecourtier a enfin estimé que tous les pays, « dont la France », sont en perpétuelle réforme, et que la démocratie « n’est jamais achevée : elle obéit constamment aux impératifs de la réforme », a-t-il assuré. Signalons qu’en début de soirée, l’ambassadeur français s’est entretenu avec Marwan Hamadé, puis avec le Premier ministre, Rafic Hariri. Au menu de la discussion : les réunions libano-européennes de Bruxelles, ainsi que les « propositions de réformes (le projet du Grand Moyen-Orient) » à propos desquelles débattent aujourd’hui Américains et Européens. « Des décisions pourraient être prises en juin, à l’occasion de sommets américano-européens ou du G8 », a dit Philippe Lecourtier. Qui a affirmé que toutes les réformes, tous les développements, tous les progrès « doivent naître dans les sociétés concernées ». « Nous ne pouvons pas imposer des plans imaginés ailleurs sur des peuples qui n’y sont pas compatibles », a-t-il conclu.
Le ministre de l’Économie, Marwan Hamadé, a fait part à son collègue aux Affaires étrangères, Jean Obeid, des résultats de la réunion du Conseil de coopération libano-européen, qui s’est tenue la semaine dernière à Bruxelles.
Marwan Hamadé, qui était à la tête de la délégation libanaise (tandis que le ministre irlandais des AE présidait l’équipe européenne),...