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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidence - Le ministre belge de la Défense en visite à Beyrouth Lahoud appelle l’UE à jouer un « rôle efficace » dans la relance du processus de paix

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a exhorté les pays de l’Union européenne à « jouer un rôle efficace dans la relance du processus de paix au Proche-Orient ». Il a souligné dans ce cadre la nécessité de privilégier un règlement « équitable » se basant sur « une paix juste, globale et permanente », et non « sur la logique de force adoptée par Israël ». Selon M. Lahoud, Israël profite du fait que les États-Unis sont accaparés par la prochaine élection présidentielle pour faire obstacle au rôle américain dans la réalisation de la paix. « Le Liban ne fera aucune concession sur sa sécurité et sa stabilité, et il continuera à miser sur les Nations unies », a-t-il ajouté. Le chef de l’État a tenu ces propos devant le ministre belge de la Défense, André Flahaut, actuellement en visite à Beyrouth. Il a poursuivi : « Les pays arabes sont attachés à l’option de paix élaborée lors du sommet de Beyrouth en 2002 sous le nom d’initiative de paix arabe. » M. Lahoud est d’ailleurs convaincu que le choix de cette inistiative sera confirmé à l’occasion du sommet qui aura lieu le mois prochain à Tunis. Selon lui, la communauté internationale, les États de l’UE en particulier, devrait saisir cette opportunité pour tenter de relancer le processus de paix et mettre fin à la détérioration de la situation dans la région. Mais le président de la République craint qu’Israël ne sabote le sommet de Tunis par ses agressions récurrentes, la dernière en date étant la construction du mur de séparation autour des territoires palestiniens, « une violation flagrante des droits de l’homme et des conventions internationales ». Et M. Lahoud de réaffirmer l’inutilité du recours à la force dans le règlement de tous les conflits politiques. Il a ainsi réitéré l’attachement du Liban aux résolutions de l’Onu, une institution « qu’il faut éviter de marginaliser, au risque de revenir à l’ère de l’obscurantisme et à la loi de la jungle ». À ses yeux, la situation en Irak est la preuve que la force ne peut être un facteur de stabilité et de sécurité. Le chef de l’État a préconisé une solution qui se baserait sur la seule volonté du peuple irakien. Il a en outre rappelé que la stabilité dont le Liban jouit actuellement « n’est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat de la stratégie que le Liban a adoptée concernant le conflit israélo-arabe », a-t-il ajouté. Le ministre belge a souligné pour sa part l’importance de « la coopération militaire » entre les deux pays, tout en souhaitant que cette coopération s’approfondisse aussi dans les autres domaines. Il a insisté d’autre part sur la volonté de l’Union européenne de contribuer à un règlement juste et global du conflit arabo-israélien. M. Flahaut s’est également entretenu avec son homologue, Mahmoud Hammoud, qui a notamment déclaré au terme de la réunion : « Le ministre belge vient s’enquérir de la position des pays qu’il visite à l’égard de la crise régionale, des solutions éventuelles et du rôle que l’Europe peut jouer dans ce cadre. » Le responsable belge a rencontré aussi les membres de la commission parlementaire de la Défense ainsi que le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane. Par ailleurs, le président Lahoud a conféré avec Mme Catherine Bertini, adjointe du secrétaire général de l’Onu pour les affaires administratives. Puis il a successivement reçu les députés Ali el-Khalil, Farid el-Khazen, le procureur général Adnane Addoum et le directeur général de la Sûreté de l’État, le général Édouard Mansour.
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a exhorté les pays de l’Union européenne à « jouer un rôle efficace dans la relance du processus de paix au Proche-Orient ». Il a souligné dans ce cadre la nécessité de privilégier un règlement « équitable » se basant sur « une paix juste, globale et permanente », et non « sur la logique de force adoptée...