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Actualités - CHRONOLOGIE

Histoire - La présidente du Pen Club du Liban organise une conférence à Yarzé L’Empire ottoman vu par l’historien Philippe Mancel

Historien renommé, membre de la Royal Historic Society, M. Philippe Mancel a donné vendredi soir une conférence sur le thème suivant : « Le grand tour dans l’Empire ottoman ». M. Mancel a donné sa conférence dans la résidence de Mme India Abdéni, présidente du Pen Club du Liban, à Yarzé, en présence de diverses personnalités diplomatiques et de leurs épouses. Grand spécialiste de l’empire ottoman, le conférencier a fait, à partir d’une sélection de peintures, une rétrospective détaillée de tout l’empire ottoman et de ses rapports étroits avec l’Occident, notamment avec la France et l’Angleterre, surtout du XVIIIe au XIXe siècle. Si le soutien de ces deux pays était un acte politique provoqué par la peur de la montée en puissance de la Russie, c’était aussi l’histoire d’une fascination. À tel point que, très vite, les voyages en Orient furent la grande mode occidentale. Lord Byron consacrera d’ailleurs la plus grande partie de son œuvre poétique à son expérience de l’empire ottoman. M. Mancel n’a pas pu s’empêcher d’étayer sa conférence d’un humour très « british », citant par exemple Lord Byron, qui avait dit, après un de ses longs voyages en Orient : « Si j’ai appris quelque chose, c’est que l’Angleterre est le seul pays qu’un Anglais peut habiter », faisant par là même allusion à la douceur de vivre d’un Orient enchanteur. De fait, à l’époque, il était plus facile de se rendre à Palmyre que dans d’autres régions d’Europe, ce qui fit de l’empire ottoman une destination très prisée. Le conférencier a d’ailleurs insisté sur l’influence que cette fascination a eue sur le plan littéraire, puisque la première société d’orientalistes fut créée par Fakir el-Pacha, et qu’Antoine Galland traduisit Les Mille et une nuits vers 1700, c’est-à-dire cent ans avant la première traduction en français des pièces de Shakespeare. Depuis le sphinx d’Égypte, en passant par le palais de Topkapi et les splendeurs du Bosphore (« splendeur entre deux émeraudes »), sans oublier Baalbeck ; tous ces sites seront immortalisés en peinture grâce justement à cet intérêt porté à l’Occident. M. Mancel raconta aussi, non sans humour, l’histoire d’un ambassadeur français de l’époque qui insistait à se présenter avec son sabre à une audience accordée par le sultan. Grave impair au protocole qui exigeait de tout occidental qu’il se présente devant le sultan, la tête couverte d’un cafetan et sans sabre. L’ambassadeur obstiné n’eut évidemment jamais son audience... L’histoire ne manqua pas de faire sourire l’épouse de l’ambassadeur de France, Mme Catherine Philippe Lecourtier, et de provoquer les applaudissements de l’assistance.
Historien renommé, membre de la Royal Historic Society, M. Philippe Mancel a donné vendredi soir une conférence sur le thème suivant : « Le grand tour dans l’Empire ottoman ». M. Mancel a donné sa conférence dans la résidence de Mme India Abdéni, présidente du Pen Club du Liban, à Yarzé, en présence de diverses personnalités diplomatiques et de leurs épouses.
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