Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

COOPÉRATION - Le ministre tchèque des AE reçu par Lahoud, Hariri et Obeid Svoboda : La paix ne peut pas se faire au P-O sans le Liban

Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Cyril Svoboda – pour lequel la paix ne peut pas se faire au P-O sans le Liban –, a fait avant-hier samedi la tournée des responsables libanais, dont le chef de l’État Émile Lahoud, le Premier ministre Rafic Hariri, ainsi que le chef de la diplomatie Jean Obeid. Devant son hôte, le chef de l’État a souligné que l’exclusion de n’importe quel pays de la région de l’opération de paix au P-O garantirait « la poursuite des tensions et empêcherait toute stabilité ». Indiquant que les événements « ont prouvé que la force est incapable d’assurer une quelconque sécurité ou de mener à des solutions équitables – que ce soit en Afghanistan, en Irak ou en Palestine », Émile Lahoud a estimé que le seul choix était le retour à la table des négociations, sans compter l’application des résolutions onusiennes. Le locataire de Baabda, toujours devant Cyril Svoboda, a, une nouvelle fois, invité l’Union européenne et la Russie à « participer aux contacts en cours » visant à relancer l’opération de paix, soulignant que « leur impartialité dans le conflit israélo-arabe participe au rééquilibrage des forces sur l’échiquier international et réduit l’appréhension unilatéraliste des crises, qu’elles soient régionales ou pas ». Pour Émile Lahoud, « ce n’est pas parce que le Liban mise sur une paix juste, globale et durable que cela doit signifier qu’il renonce à ses droits : la libération des fermes de Chebaa et le retour des prisonniers d’Israël – deux demandes garanties par les résolutions internationales ». Estimant en outre que le déroulement des événements dans la région et les agressions répétées d’Israël n’inspirent rien de positif quant au futur proche, il a fait allusion à la construction du « mur de la honte » par l’État hébreu, « une réminiscence de pratiques médiévales, des temps où prévalait la loi de la jungle ». Sur un autre plan, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de consolider les relations libano-tchèques, sur la base des accords évoqués lors de sa dernière visite à Prague, indiquant que la visite au Liban que compte faire en mai le n° 1 tchèque contribuera à ce développement. Vaclav Klaus a d’ailleurs lui aussi émis la volonté, par l’intermédiaire du ministre Svoboda, de « dynamiser les relations bilatérales à tous les niveaux ». Ce dernier a affirmé que le Liban – « un exemple vivant de dialogue et d’interaction entre les cultures, les religions et les peuples » – a un rôle fondamental à jouer dans l’opération de paix au P-O, ajoutant que la stabilité dont jouit le Liban « depuis des années » devrait se retrouver dans l’ensemble des pays de la région. Appelant également à l’arrêt de la violence, des agressions et des actes terroristes, Cyril Svoboda a appelé à une paix basée sur le dialogue, tout en rappelant que les membres de l’UE « comptent jouer un rôle important » dans l’opération de paix, en permettant aux Nations unies de remplir les missions que l’on attend d’elles. Pour le chef de la diplomatie tchèque, la position neutre de l’UE dans le conflit israélo-arabe et de la situation en Irak donne aux pays européens bien plus de latitude pour tenter de ramener la stabilité au P-O. Après Baabda, le ministre Svoboda a été reçu au Sérail par le Premier ministre Rafic Hariri, avec lequel il a réaffirmé l’importance du rôle du Liban dans la crise proche-orientale ainsi que la prépondérance du dialogue pour régler les conflits. Soulignant que la « feuille de route » reste le seul moyen d’aboutir à une paix juste et durable dans la région, le chef de la diplomatie tchèque a appelé à l’application de ce plan. Il a notamment évoqué la nécessaire création d’un État palestinien souverain et viable, tout en appelant les Palestiniens à respecter les principes de la « feuille de route » pour assurer un meilleur avenir à leur futur État. « Nous nous sommes également entendus avec le président Hariri sur la nécessité de faire face, par tous les moyens possibles, au terrorisme », a conclu Cyril Svoboda. Plus tôt dans la journée, le ministre tchèque s’était rendu au palais Bustros, accompagné, entre autres, de son directeur de cabinet Karel Pazourek, de la directrice du département P-O et Afrique du Nord, Eva Filipiova, ainsi que de l’ambassadeur tchèque à Beyrouth, Marek Skolil. Et avec la délégation libanaise (emmenée par Jean Obeid, entouré notamment du secrétaire général du ministère des AE, Mohammed Issa, et du directeur des affaires politiques, Boutros Assaker), les Tchèques ont abordé plusieurs sujets, dont l’opération de paix au P-O, le rôle de Prague à ce niveau, la nécessité de mettre un terme à la violence et au terrorisme, etc. Le chef de la diplomatie a affirmé, à l’issue de la réunion de travail, que Beyrouth et Prague sont attachés à la légalité internationale et que la paix ne pourra être instaurée que par un retour à un sommet international élargi de type Madrid ainsi qu’à la résolution 1515 de l’Onu. Quant à son homologue tchèque, il a assuré que la paix ne peut être retrouvée « sans le Liban », tout en réaffirmant le refus absolu de la République tchèque du terrorisme et de la violence.
Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Cyril Svoboda – pour lequel la paix ne peut pas se faire au P-O sans le Liban –, a fait avant-hier samedi la tournée des responsables libanais, dont le chef de l’État Émile Lahoud, le Premier ministre Rafic Hariri, ainsi que le chef de la diplomatie Jean Obeid.
Devant son hôte, le chef de l’État a souligné que l’exclusion...