Ouverture nuancée de Pierre Gemayel : esprit d’association, mais présence bien distincte

«En tant que courant opposant, nous représenterons une force agissante dans les municipales. Nous nous tiendrons aux côtés des gens. Il nous importe, dans ce cadre, de préserver en montagne l’esprit de partenariat, sans pour autant nous effacer. » C’est une telle ouverture nuancée que Pierre Gemayel a développée sur les ondes de Radio Liban libre, émission de Mathilda Farjallah. En réponse à une question, le député affirme que le « le rôle des partis est blackboulé. Il y a une mainmise politique sur leur décision. Nous sommes en conflit avec la volonté qui cherche à supprimer les partis ; et non pas en situation conflictuelle à l’intérieur des partis. Toutes les formations opposantes ou loyalistes sont gommées, et le phénomène ne se limite pas aux Kataëb. » Il soutient par contre, toujours en substance, que « l’opposition n’est pas disloquée, en regard des prises de positon essentielles et de la détermination des priorités ». Il en va de même pour les rangs chrétiens. Pierre Gemayel met l’accent, à ce propos, sur le fait que la lutte se déroule dans un contexte difficile, avec peu de moyens. Pour lui, la contestation se structure d’une manière vraiment démocratique. Ce qui n’est pas le cas, à l’en croire, pour le camp loyaliste. Prié par ailleurs de commenter les propos du ministre Sleiman Frangié relatifs au chef du gouvernement Rafic Hariri, Pierre Gemayel relève qu’à son avis, les déclarations du ministre de la Santé sont à mettre au compte d’une impulsion personnelle. Le député ajoute que, toujours à son avis, les Syriens n’ont rien à voir dans cette prise de position du leader nordiste. Car, dit Gemayel, ils auraient choisi un autre moyen pour riposter au président du Conseil, s’ils estimaient devoir le faire.