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Actualités - CHRONOLOGIE

Séminaire - L’expertise canadienne au service du Liban L’enseignement online, une avancée de taille

Faire connaître aux établissements scolaires et universitaires libanais l’expertise canadienne dans le secteur de l’éducation, mais aussi sensibiliser les étudiants libanais à la qualité des études au Canada, dont les coûts sont par ailleurs très abordables : tel est le but du séminaire organisé hier par l’ambassade du Canada à l’hôtel Radisson SAS, et qui avait pour thème « L’expertise canadienne dans le secteur de l’éducation ». Ce séminaire s’est tenu en présence du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Samir Jisr, et de l’ambassadeur du Canada Michel Duval, qui ont tous deux pris la parole: le premier pour saluer la collaboration libano-canadienne en matière d’éducation, et le second pour évoquer avec fierté les réalisations de son pays dans le domaine. « Le Canada a le plus haut taux de diplômés universitaires dans le monde. » Quant à ses institutions d’enseignement, elles sont toutes mises sur réseau, a indiqué à ce propos l’ambassadeur Michel Duval. De plus, ses écoles sont abordables, sécurisées et leurs programmes sont adaptés aux besoins du marché. Quant à la responsabilité principale, elle repose sur les provinces, et l’éducation est une priorité à tous les niveaux du gouvernement. « D’ailleurs, le Canada dépense davantage pour son système d’éducation que n’importe quel pays du G7. » L’expertise canadienne pourrait à plus d’un niveau servir un pays comme le Liban. C’est à partir des divers exposés de doyens ou de responsables d’établissements éducatifs, ainsi que de responsables de maisons d’édition qu’ont été relevés les défis et les avancées, les problèmes et les solutions, mais aussi les échecs de parcours. « Le défi majeur du Canada, grand pays mais peu peuplé, est d’assurer l’enseignement à la population des zones rurales éloignées », a expliqué le Dr Peter Fischer, représentant l’Université Memorial. Développer l’enseignement online, tout en plaçant le matériel et les techniques informatiques à la portée des personnes concernées, et en mettant en pratique de nouvelles méthodes d’enseignement plus flexibles, a été l’un des moyens de relever ce défi. Si, au départ, les erreurs ont été nombreuses, elles n’en ont pas moins été profitables. En effet, investir dans la mise en place de l’infrastructure, former les enseignants, orienter les étudiants, mais aussi élaborer des programmes adaptés à la situation représentent certaines conditions essentielles de réussite de l’enseignement online. Évoquant le système universitaire au Canada, le Dr Georges Kanaan, représentant l’Université Concordia, a mis l’accent sur la bonne réputation des universités canadiennes à travers le monde. « Leur qualité est une des meilleures au monde et leur coût très abordable », a-t-il indiqué, observant que les étudiants étrangers sont de plus en plus nombreux. Et d’insister tout particulièrement sur la mobilité des connaissances et des personnes, notamment dans les programmes de collaboration entre les institutions canadiennes et étrangères. Parler de l’enseignement online implique aussi se poser des questions sur l’avenir du manuel scolaire. « Au Québec, le manuel scolaire entend jouer un important rôle auprès de l’enfant, lui donner un savoir libre, pour un avenir libre, mais aussi lui donner le goût d’apprendre et la possibilité de développer ses compétences », a remarqué Mme Ginette Tremblay, des éditions l’Artichaut. Certes, au XXIe siècle, l’ordinateur occupe une place de plus en plus importante à l’école mais, a-t-elle dit, « il ne peut, à l’heure actuelle, qu’être complémentaire du manuel scolaire ». L’apprentissage online est appelé à se développer, car ses bénéfices sont nombreux, a observé Earle Hall, représentant la société Formatech. Aussi, a-t-il expliqué, « le “e-learning” tire de leur isolement les personnes qui n’ont pas la possibilité d’être physiquement présentes dans une salle de classe ». De même, il implique différents scénarios d’enseignement et représente un gain de temps et de productivité. « Car, dans l’apprentissage online, a-t-il conclu, ce n’est pas ce qu’on apprend qui est important, mais comment on l’apprend. » Le projet pilote de l’école online Ottawa Carleton, agréé par le ministère de l’Éducation de Toronto, a été présenté à titre d’exemple par sa directrice Annette Levesque. Une école visant l’élève qui nécessite une prise en charge spécifique ou qui vit dans une province ou un pays lointain. « Dans notre école online, l’interactivité joue un rôle de taille », a indiqué Mme Levesque. L’élève pourra ainsi suivre les cours, faire des recherches, discuter avec son professeur ou ses camarades et bénéficier de toute l’assistance nécessaire pour développer ses compétences. L’école online, un pas de géant pour l’enfant handicapé, malade ou habitant trop loin des agglomérations et des écoles. Un pas de géant pour favoriser les échanges entre jeunes de cultures et de pays différents. Mais un pas que le Liban ne peut accomplir encore, vu les coûts encore trop élevés des connexions et des communications. Anne-Marie EL-HAGE
Faire connaître aux établissements scolaires et universitaires libanais l’expertise canadienne dans le secteur de l’éducation, mais aussi sensibiliser les étudiants libanais à la qualité des études au Canada, dont les coûts sont par ailleurs très abordables : tel est le but du séminaire organisé hier par l’ambassade du Canada à l’hôtel Radisson SAS, et qui avait...