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Actualités - CHRONOLOGIE

Humanitaire - Caritas-Liban lance sa campagne de collecte annuelle 58 % des Libanais ne bénéficient d’aucune couverture de santé

Comme chaque année à l’époque du carême, l’association Caritas-Liban, organisme en charge de la pastorale sociale de l’Église catholique au Liban, a lancé sa campagne de collecte de fonds. Dans une conférence de presse donnée au Centre catholique d’information (CCI), le nouveau président de Caritas-Liban, le père Louis Samaha, a rappelé le sens de cette campagne, détaillant par la même occasion les prestations assurées par l’organisation, dont le financement extérieur a considérablement baissé et qui doit désormais compter sur ses propres ressources. Ces programmes sont de deux ordres, a expliqué le P. Samaha : celui des assistances humanitaires et celui du développement. Les deux secteurs se complètent, a-t-il souligné, le premier répondant aux besoins immédiats de personnes incapables d’assurer ne serait-ce que le strict nécessaire pour leur subsistance (enfants, handicapés, malades, vieux), le second ne parvenant pas à décoller, économiquement, sans un capital de base. Le P. Samaha a annoncé pour bientôt le lancement d’un programme d’aide aux enfants atteints de maladies chroniques, tout en soulignant que Caritas-Liban assure des prestations aux Libanais dans leur ensemble, sans distinction d’appartenance communautaire. Il a ensuite énuméré les prestations de Caritas-Liban, secteur par secteur, qui sont les suivantes : Aides sociales : Troisième âge : aide sociale et matérielle (en collaboration avec le ministère des Affaires sociales), restaurants et clubs du cœur, tours organisés et activités de loisirs destinés à environ 2 500 personnes du troisième âge. Enfants : aide sociale et matérielle (spécialement parrainage et aide aux veuves et orphelins), camps de jeunes, loisirs, pour environ 6 500 enfants au Liban. Marginaux : aide sociale et matérielle aux toxicomanes (129 cas en 2003), ainsi qu’aux malades du sida (plus de 43 cas en 2003) aux prisonniers (5 750 personnes dans 18 prisons) ainsi qu’aux travailleurs immigrés, spécialement ceux qui sont arrêtés. Aides médicales : Il faut savoir que 58 % des Libanais ne bénéficient d’aucune couverture sanitaire, explique le père Samaha. Dans ses trois dispensaires mobiles au Akkar, au Chouf et dans la Békaa-Ouest, Caritas-Liban a accueilli quelque 17 000 personnes pour des consultations et des soins médicaux. Les bénéficiaires apportent une contribution symbolique à ce programme indispensable, mais Caritas a besoin de toute l’aide possible pour financer ce programme et faire face à des besoins évalués, en 2004, à environ 1,6 milliard de livres. Ce service assure notamment des médicaments à des prix symboliques, des consultations médicales, des formations médicales et professionnelles aux femmes, des soins aux femmes et aux enfants scolarisés, des campagnes de vaccination,etc. Programmes de développement : Les programmes de développement sont destinés à combattre la pauvreté, en dotant les personnes des outils indispensables pour le développement économique (connaissances, capital, équipement). Ils ont en outre l’avantage de respecter la dignité de la personne aidée et d’éviter de créer chez elle une mentalité d’assisté. Bénéficient de ce programme les femmes, les artisans, les agriculteurs et les propriétaires de petits projets. Ces programmes comprennent : Les programmes de croissance dans les régions rurales : – banques rurales dans le Akkar, à Batroun et dans la Békaa, destinées surtout aux femmes (1377 prêts en 2003) ; – foire aux produits naturels à Deir el-Ahmar. Trente femmes âgées entre 20 et 60 ans y sont engagées. Un avantage, les mères restent près de leurs enfants. Un centre plus large a été construit à leur intention en 2003, grâce à une aide italienne privée ; – projet de développement rural et d’utilisation de l’eau à Baalbeck-Hermel. Le programme est destiné à combattre la désertification et ses conséquences environnementales, agricoles et sociales. Les programmes d’aide aux régions de déplacés : – projet d’appui aux déplacés du Chouf ; – pépinière de Deir el-Ahmar ; – pépinière à Hammana (assurant un revenu à environ 100 femmes). Les programmes de croissance au Liban-Sud : – projet d’aides et de crédits professionnels et de logement en vigueur à Marjeyoun, Jezzine et Hasbaya (600 bénéficiaires) ; – projet à Jezzine destiné aux agriculteurs, artisans et veuves dans l’intention de les fixer sur place et d’empêcher l’exode rural. Les programmes de croissance dans les régions urbaines pauvres : – la pâtisserie de Jeitaoui, où travaillent en ce moment 16 femmes ; – la cuisine de Dékouané, centrée sur les produits naturels, où travaillent 10 femmes ; – la garderie de Batroun : destinée aux femmes qui travaillent et employant en ce moment 3 femmes. Programmes de croissance à l’échelle nationale : – programme de prêts-logement destiné à la restauration ou à l’achèvement de logements (1 390 bénéficiaires en 2003) ; – programme de prêts professionnels destinés à ceux qui veulent lancer ou agrandir un projet (7 300 artisans et petits propriétaires agricoles et petits commerçants).
Comme chaque année à l’époque du carême, l’association Caritas-Liban, organisme en charge de la pastorale sociale de l’Église catholique au Liban, a lancé sa campagne de collecte de fonds.
Dans une conférence de presse donnée au Centre catholique d’information (CCI), le nouveau président de Caritas-Liban, le père Louis Samaha, a rappelé le sens de cette campagne,...