Vie Politique - Le chef de l’État a regagné Beyrouth hier Lahoud : Les opinions peuvent diverger, mais que l’intérêt du pays reste la seule référence

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a réaffirmé dès son retour que « les opinions et les positions peuvent diverger à l’intérieur du pays, à condition que l’intérêt supérieur du pays continue d’être la référence ultime pour les principaux concernés lorsqu’ils veulent gérer, entre eux, les affaires de la nation ». Quant à l’image du Liban à l’extérieur du pays, « il faudrait qu’elle soit dégagée des petits calculs et autres considérations personnelles, parce que l’avenir du pays est en jeu », a ajouté le n° 1 de l’État. Qui a souligné que le rétablissement de la liaison aérienne entre Beyrouth et São Paulo a été l’une des demandes les plus répétées des membres de la communauté libanaise au Brésil. Il a promis que la MEA allait faire le nécessaire en ce sens. Émile Lahoud est arrivé hier à Beyrouth après sa visite officielle d’une semaine au Brésil, accompagné de son épouse Andrée, du vice-président du Conseil, Issam Farès, ainsi que, entre autres, des ministres Abdel-Rahim Mrad, Michel Moussa, Karam Karam et Abdallah Farhat. Le chef de l’État a fait part aux journalistes qui étaient du voyage de sa satisfaction en ce qui concerne les résultats de la visite, tout en souhaitant que les répercussions commencent, progressivement, à se faire sentir, que ce soit au niveau de la coopération économique et commerciale entre les deux pays ou au niveau de la coordination politique, au regard surtout de ce que Brasilia pourra apporter à Beyrouth sur le plan onusien, puisque le Brésil est membre du Conseil de sécurité. Et qu’il entend bien aider les Nations unies à retrouver leur rôle dans la défense de la paix et de la stabilité du monde. Sans compter que le Brésil est en train de préparer activement le sommet arabo-sud-américain qui se tiendra en décembre 2004 – et Émile Lahoud entend bien informer ses pairs, au cours du prochain sommet arabe, des grandes lignes de ces assises latino-arabes. Desquelles le locataire de Baabda a retenu la volonté de donner à ces pays, séparés certes par une grande distance, un poids politique capable d’instaurer un nouveau rapport des forces dans la planète. Et en réponse à une question, le chef de l’État a indiqué qu’une série de mesures sera adoptée afin de faire de Beyrouth le port d’entrée des produits brésiliens en direction des pays du Proche-Orient. Ainsi, les ministres concernés dans les deux pays se réuniront prochainement pour mettre sur pied un plan de travail.