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Actualités - CHRONOLOGIE

Les négociateurs de Genève appellent Washington à revenir à la « feuille de route »

Les architectes de l’Initiative de Genève, un plan de paix non officiel lancé par des personnalités palestiniennes et israéliennes, ont appelé hier les États-Unis à revenir à la « feuille de route » et à reprendre un rôle plus actif dans ce dossier, malgré leurs préoccupations électorales. « Les États-Unis gèlent la “feuille de route” parce que c’est une année électorale, mais cela discrédite la politique américaine », a estimé l’ancien ministre palestinien de l’Information Yasser Abed Rabbo. Le dirigeant palestinien était hier à Stockholm dans le cadre d’une tournée nordique avec le député travailliste israélien Avraham Burg, pour faire la promotion de leur initiative lancée il y a deux mois à Genève, après deux ans de négociations secrètes. « Les États-Unis ont leur plan pour le Proche-Orient, la “feuille de route”. C’est le bébé des Américains, ils devraient y revenir », a ajouté M. Rabbo. La délégation a indiqué avoir reçu le plein soutien du gouvernement suédois, après avoir rencontré hier le cabinet de Goeran Persson au grand complet. « Persson nous a dit : “Nous sommes avec vous” », a raconté M. Rabbo. En deux mois, l’Initiative de Genève a eu plus de succès que ses auteurs ne l’avaient espéré, ne serait-ce que parce qu’elle a gagné en crédibilité en se heurtant à l’opposition simultanée du Premier ministre israélien Ariel Sharon et du groupe extrémiste palestinien Hamas, a expliqué M. Burg. « Quand nous avons fâché à la fois Sharon et le Hamas, les gens ont commencé à penser que nous faisions quelque chose de bien », a-t-il ajouté. L’Initiative de Genève va plus loin que la « feuille de route » élaborée par le quartette (Russie, États-Unis, Nations unies et Union européenne) en vue d’établir la paix entre Israéliens et Palestiniens. Selon l’Initiative, Israël devrait évacuer la quasi-totalité de la Cisjordanie et partager la souveraineté de Jérusalem, tandis que les Palestiniens renonceraient de facto au droit de retour en Israël de près de 3,8 millions de réfugiés et leurs descendants. Mais ses architectes ne voient pas de contradiction avec la « feuille de route ». « La “feuille de route” prévoit un cessez-le-feu d’abord, puis un État palestinien provisoire, puis un État palestinien. Genève va directement à la troisième étape », a noté l’Israélien Ron Pundak. Faire la promotion à l’étranger de l’Initiative de Genève contribue à assurer sa promotion en Israël, où elle compte déjà 37 à 40 % de soutien, a déclaré M. Rabbo. Une fois que la barre des 50 % sera franchie, elle sera « une vraie force politique », et 75 % permettrait de vaincre toute opposition des « durs », a-t-il ajouté.

Les architectes de l’Initiative de Genève, un plan de paix non officiel lancé par des personnalités palestiniennes et israéliennes, ont appelé hier les États-Unis à revenir à la « feuille de route » et à reprendre un rôle plus actif dans ce dossier, malgré leurs préoccupations électorales.
« Les États-Unis gèlent la “feuille de route” parce que c’est une...