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Actualités - CHRONOLOGIE

POLITIQUE MONÉTAIRE - Vers un relèvement des taux d’intérêt Les perspectives de la Fed soulagent un peu la BCE

En semblant commencer à préparer le terrain à un relèvement de ses taux, la Réserve fédérale américaine contribue à soulager la Banque centrale européenne qui voit la pression dont elle fait l’objet pour réduire les siens diminuer un peu, estiment des analystes. « La perspective de voir la Fed augmenter ses taux, même si l’on ne sait pas quand, signifie qu’il est moins probable que la BCE réduise les siens. La pression subsiste mais elle est moins intense », juge Edward Teather, économiste de la banque UBS. Les marchés financiers ne s’y sont pas trompés. Hier, les anticipations de taux induites par les contrats à terme sur les taux d’intérêt de la zone euro à trois mois sont remontées. Autrement dit : les intervenants du marché monétaire croient moins qu’auparavant à un assouplissement. L’un des facteurs ayant joué en faveur de la baisse du dollar est le différentiel de taux d’intérêt directeur de part et d’autre de l’Atlantique. Celui en vigueur en zone euro (2 %) est deux fois plus élevé que celui des États-Unis, ce qui tend à attirer vers le Vieux Continent les capitaux à la recherche de la meilleure rémunération possible. Mais si la Fed relève plus tôt que prévu le loyer de l’argent, l’écart se resserrera sans que les gardiens de l’euro n’aient à agir. L’euro s’est du reste un peu replié hier face au dollar, après le communiqué publié par la Fed. Il s’échangeait hier en fin d’après-midi à un peu plus de 1,24 USD. Depuis son plus haut atteint le 12 janvier à 1,2898 USD, la monnaie unique a perdu 3,5 % environ. De quoi apaiser un peu les inquiétudes des gouvernements européens à une semaine de la réunion des ministres des Finances des pays du G7 à Boca Raton aux États-Unis, où la question des changes devrait être au centre des débats. « En outre, si la Fed commence à envisager une hausse des taux, cela signifie que la reprise accélère aux États-Unis, ce qui est par contrecoup bon pour l’économie européenne et enlève de la pression sur la BCE », fait valoir Edward Teather. Dans tous les cas de figure, les économistes sont unanimes à tabler sur un statu quo monétaire de la BCE lors de sa prochaine réunion le 5 février. Et sans doute jusqu’à la fin de l’année, avant que les taux ne commencent à remonter.
En semblant commencer à préparer le terrain à un relèvement de ses taux, la Réserve fédérale américaine contribue à soulager la Banque centrale européenne qui voit la pression dont elle fait l’objet pour réduire les siens diminuer un peu, estiment des analystes.
« La perspective de voir la Fed augmenter ses taux, même si l’on ne sait pas quand, signifie qu’il est...