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Actualités - CHRONOLOGIE

Bush justifie la guerre contre Saddam Hussein malgré l’absence d’armes de destruction massive L’Onu prête à s’impliquer dans les élections irakiennes, mais refuse l’envoi de Casques bleus

Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a annoncé hier à Paris que l’Onu était désormais prête à s’impliquer, avec prudence, dans le processus électoral en Irak. « Je suis à présent parvenu à la conclusion que l’Onu peut jouer un rôle constructif en aidant à trouver une issue pour sortir de l’impasse actuelle », a déclaré M. Annan en annonçant l’envoi d’une mission pour étudier la faisabilité de l’élection d’un Parlement transitoire avant que l’Irak ne recouvre sa souveraineté le 30 juin. La puissance occupante en Irak, les États-Unis, considère que les conditions ne sont pas réunies pour tenir dans les cinq mois des élections générales. Un scrutin national est toutefois considéré par les responsables religieux de la communauté la plus nombreuse, les chiites, comme une garantie de démocratie. La mission envisagée partira pour Bagdad « dès que j’aurai acquis la conviction que l’autorité provisoire de la coalition prendra des mesures adéquates pour assurer la sécurité », a précisé dans un communiqué M. Annan. Le secrétaire général a précisé que l’Onu négociait actuellement avec la coalition à Bagdad des arrangements sécuritaires pour permettre l’arrivée de cette mission, en soulignant de nouveau qu’il y avait une « impasse sur le terrain » en Irak. M. Annan a souligné que « la mission recueillera les vues de nombreux secteurs de la société irakienne dans la recherche de solutions de rechange qui pourraient être envisagées pour avancer vers le processus de formation d’un gouvernement provisoire ». Pour être « légitime et crédible », un gouvernement provisoire doit être issu d’un accord entre Irakiens, a relevé M. Annan, en affirmant s’en tenir « fermement à l’idée que la solution la plus viable pour aller de l’avant doit venir des Irakiens eux-mêmes ». Le secrétaire général écarte tout déploiement de Casques bleus « proprement dits » en Irak. « Je ne crois pas que pour le moment, et même à l’avenir, la question des Casques bleus soit posée. Ce qu’on peut prévoir, c’est une force multinationale autorisée par le Conseil de sécurité, qui peut aider les Irakiens à stabiliser l’Irak. » La coalition s’est félicitée de l’annonce par l’Onu de l’envoi prochain d’une mission en Irak pour étudier la possibilité d’élire une Assemblée transitoire et en a garanti la sécurité. À Washington, le président américain George W. Bush a réaffirmé hier que le dictateur irakien déchu Saddam Hussein représentait une menace et que la guerre contre lui était justifiée, même si aucune arme de destruction massive (ADM) n’a encore été trouvée en Irak. « Il est très important de laisser le groupe d’inspection en Irak continuer son travail pour que nous puissions découvrir les faits et les comparer avec ce que nous pensions », a affirmé M. Bush. L’ex-chef de ce groupe d’inspecteurs américains, présents sur le terrain depuis la chute du dictateur irakien en avril, a pourtant lui-même indiqué que l’Irak ne possédait pas d’ADM dans les années qui ont précédé l’intervention militaire américano-britannique en mars dernier. « Il ne fait pas de doute que le monde est un endroit meilleur sans Saddam Hussein. L’Amérique est plus sûre, le monde est davantage en sécurité et le peuple irakien est libre », a affirmé hier M. Bush, sans toutefois se prononcer directement sur les déclarations de M. Kay. Plutôt que de s’étendre sur la question des ADM, les responsables de l’Administration américaine mettent en avant leurs efforts pour établir un régime démocratique en Irak, et le fait que Saddam Hussein refusait d’obéir aux résolutions des Nations unies. Pour sa part, David Kay a semblé vouloir tempérer hier la portée de ses déclarations en estimant que les États-Unis avaient « absolument fait preuve de prudence » en menant une guerre préventive contre Saddam Hussein. Sur le terrain, la coalition continue à essuyer quotidiennement des attaques. Trois soldats américains ont été tués hier et un autre blessé à Khaldiya, alors que 3 autres soldats ont été tués par l’explosion d’un engin artisanal à environ 40 km au sud de Bagdad. Ces nouveaux décès portent à 246 le nombre de soldats américains tués depuis le 1er mai. Trois Irakiens armés ont également été tués hier au cours de raids américains à Baïji.
Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a annoncé hier à Paris que l’Onu était désormais prête à s’impliquer, avec prudence, dans le processus électoral en Irak. « Je suis à présent parvenu à la conclusion que l’Onu peut jouer un rôle constructif en aidant à trouver une issue pour sortir de l’impasse actuelle », a déclaré M. Annan en annonçant l’envoi...