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Actualités - CHRONOLOGIE

VIE POLITIQUE - Le chef du gouvernement confirme avoir été reçu par Assad à Damas Hariri : Ce sont les Libanais qui choisissent leur président

Le Premier ministre, Rafic Hariri, a eu hier à Ryad une longue conversation à bâtons rompus avec les participants à la deuxième édition du Forum économique libano-saoudien. Une conversation dont une partie importante a été consacrée aux relations libano-syriennes, aux rapports entre le Premier ministre et le pouvoir en place à Damas, ainsi que sur l’échéance présidentielle de l’automne 2004. « La question de l’immixtion syrienne dans les affaires libanaises est évoquée de temps en temps par les médias d’une façon très exagérée – et cette outrance est au cœur même du sujet », a commencé par dire Rafic Hariri. Qui a évoqué sa dernière visite-fantôme à Damas, qu’il n’avait pour l’instant jamais confirmée ou infirmée, en rappelant que l’un des journaux libanais « à grand tirage avait affirmé que j’avais été convoqué à Damas ». Insistant sur le fait que ce quotidien avait utilisé le mot « convoqué » et pas « invité », qu’il avait indiqué qu’il s’était entretenu avec le n° 1 syrien, Bachar el-Assad, et qu’il avait rapporté que « l’on m’avait enjoint de faire telle et telle chose, notamment en ce qui concerne l’échéance présidentielle », le chef du gouvernement a ajouté que ce journal avait titré : « Seul Bachar el-Assad choisit le prochain président de la République libanaise. » Remerciant la personne qui l’a interrogé sur cette question, lui permettant ainsi de réagir, ce qu’il n’a pas fait au moment même, Rafic Hariri a démenti ce que le journal en question avait écrit. En confirmant – mieux vaut tard que jamais – qu’il s’était bien rendu à Damas et s’était entretenu avec le président Assad à propos de la situation politique « crispée » qui prévalait au Liban. « Mais je n’ai jamais été convoqué et je n’ai reçu aucun ordre de personne. Le Premier ministre libanais ne reçoit d’ordres de personnes, il est uniquement responsable devant le Parlement, qui seul peut lui demander des comptes », a asséné le maître de Koraytem. Qui a estimé que les propos tenus au sujet du n° 1 syrien (que lui seul décide du futur président libanais) « avaient pour but de nuire à la Syrie, au président Assad, ainsi qu’au peuple et au Parlement libanais ». « Ce sont les Libanais qui choisissent leur président, par le biais de la Chambre des députés », a indiqué Rafic Hariri. « La Syrie joue, bien sûr, un rôle fondamental, au même titre que le Liban et les Libanais, mais dire qu’elle décide seule du nom du futur président libanais est une calomnie à son encontre, à l’encontre du Liban et des Libanais – une calomnie dirigée contre le prochain chef de l’État. Puisque dès aujourd’hui on insinue que ce dernier n’a aucun lien avec le Liban », a affirmé le chef du gouvernement. D’autre part, interrogé sur la question de la téléphonie mobile, le Premier ministre a écarté toute surprise éventuelle au cours de la séance d’interpellation demain et après-demain place de l’Étoile.
Le Premier ministre, Rafic Hariri, a eu hier à Ryad une longue conversation à bâtons rompus avec les participants à la deuxième édition du Forum économique libano-saoudien. Une conversation dont une partie importante a été consacrée aux relations libano-syriennes, aux rapports entre le Premier ministre et le pouvoir en place à Damas, ainsi que sur l’échéance...