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Actualités - CHRONOLOGIE

La Ligue maronite réclame une claire annulation du projet de loi sur l’Isesco

Le tout premier point du communiqué publié hier par le Conseil exécutif de la Ligue maronite porte sur la brûlante affaire du projet de loi d’adhésion à la branche pédagogique de l’Organisation de la conférence islamique, l’Isesco (Islamic Educational, Scientific & Cultural Organization). Le Conseil rappelle qu’il a présenté au patriarche Sfeir, il y a plus de deux semaines, une étude circonstanciée montrant que le projet en question enfreint la Constitution. Et, surtout, qu’il porte atteinte aux impératifs de la coexistence comme de l’entente nationale. La Ligue réitère son approbation du geste du président de la Chambre qui a décidé de geler le texte, sans le transmettre pour examen aux commissions parlementaires. Mais elle insiste en une phrase, sobre et ferme, pour l’annulation pure et simple du projet, en invitant le gouvernement à le retirer à cette fin. Le Conseil de la Ligue se préoccupe ensuite d’un autre problème de constante actualité. Rappelant qu’il a applaudi à la libération, au retour des prisonniers libanais ou arabes des geôles israéliennes, l’instance maronite réclame que l’on agisse sérieusement au sujet des disparus libanais de toutes les communautés. Dont les familles, dit le communiqué, ont le droit de savoir la vérité sur le sort de leurs proches. Savoir s’ils sont encore en vie, et dans ce cas-là, il faut œuvrer à leur libération. Ou s’ils sont morts, auquel cas leurs dépouilles mortelles doivent être remises à leurs familles, comme cela s’est fait lors de la récente opération d’échange. Le Conseil s’inquiète ensuite des informations, répercutées par certains organes de presse locaux, faisant état d’un déséquilibre confessionnel, autrement dit d’une discrimination, dans le recrutement de contractuels pour les établissements scolaires publics de Beyrouth. La différence des quotas dépasse le coefficient quatre. Or, souligne le communiqué, l’article 95 de la Constitution, qui édicte une parité islamo-chrétienne égale dans les désignations de fonctionnaires de première catégorie, précise clairement qu’il faut se fonder sur la compétence et sur la spécialisation dans les autres postes, la magistrature, les départements militaires ou sécuritaires, les organismes mixtes. Au nom, martèle le texte constitutionnel, des nécessités de l’entente nationale. Le Conseil de la Ligue demande dès lors que l’on gomme les déséquilibres signalés, non seulement dans le cas des écoles, mais également dans tous les créneaux de la fonction publique. Un effort de correction, au titre de l’entente nationale, que toutes les instances officielles concernées doivent accomplir. Enfin, le Conseil de la Ligue maronite souhaite confirmation en actes de la décision d’organiser les municipales dans les délais légaux. Il estime à ce propos qu’il est nécessaire d’élaborer un nouveau code électoral pour les municipalités, un dispositif évitant les failles du système actuel et garantissant une représentation équilibrée au sein des corps d’édiles.
Le tout premier point du communiqué publié hier par le Conseil exécutif de la Ligue maronite porte sur la brûlante affaire du projet de loi d’adhésion à la branche pédagogique de l’Organisation de la conférence islamique, l’Isesco (Islamic Educational, Scientific & Cultural Organization). Le Conseil rappelle qu’il a présenté au patriarche Sfeir, il y a plus de deux...