Dossier régional Berry : Accepter l’implantation des Palestiniens, c’est trahir la cause

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a réitéré hier son opposition totale à toute politique conduisant à l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban, estimant qu’accepter une telle solution est « trahir » la cause palestinienne. M. Berry a tenu ces propos devant un groupe de personnalités politiques d’horizons divers réunis pour promouvoir le droit de retour des Palestiniens et contrer les projets d’implantation. Étaient notamment présents le président de la Ligue maronite et des Ligues chrétiennes, Michel Eddé, le chef des Kataëb, Karim Pakradouni, le dirigeant du PSNS, Gébrane Araiji, le président du parti de la Solidarité, Émile Rahmé, le député Nehmétallah Abinasr, ainsi que des représentants du mouvement Amal, du Baas prosyrien, du Hezbollah, du Tachnag et d’autres formations politiques. « La question palestinienne n’est pas seulement une affaire de territoire, c’est aussi la cause d’un peuple », a déclaré M. Berry, se félicitant de « l’unanimité régnant au Liban autour du rejet de l’implantation ». Pour le président de la Chambre, la politique du Liban sur cette question doit être fondée sur trois points essentiels : – « Toute acceptation de l’implantation est une trahison à la cause palestinienne ; – « Le Liban n’est pas en mesure de supporter les conséquences de l’implantation ni du point de vue territorial ni sur le plan de la composition du peuple (libanais) ; – « Si l’implantation est nuisible aux autres, pour nous elle équivaut à une condamnation à mort. » Le responsable du Hamas au Liban chez Aridi Le responsable du Hamas palestinien au Liban Oussama Hamdane a affirmé hier que n’importe quel retrait de l’armée ou des colons israéliens de Gaza aura été provoqué par « l’escalade et la pression de la résistance palestinienne ». M. Hamdane a tenu ces propos au terme d’un entretien avec le ministre de la Culture, Ghazi Aridi. Il a en outre affirmé qu’il n’y avait aucun risque de confrontation entre Palestiniens après un retrait israélien. En réponse à une question concernant la visite récente d’une délégation américaine dans la région, le responsable du Hamas a notamment déclaré : « La délégation n’a rencontré aucune partie palestinienne, ce qui prouve que l’Administration US n’envisage le dossier palestinien que sous l’angle israélien. » Par ailleurs, M. Hamdane a précisé que son entretien avec M. Aridi avait porté sur la question des réfugiés palestiniens. Selon lui, la seule solution à ce problème réside dans le retour des réfugiés en Palestine. Kabalan insiste sur la différence entre terrorisme et résistance Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, a conféré hier avec l’ambassadeur du Japon à Beyrouth, Tokumitsu Murakami, au sujet des développements en Irak et dans les territoires palestiniens. Appelant le Japon à investir en Irak, cheikh Kabalan a en outre demandé à Tokyo de « soutenir les droits arabes en Palestine et de faire pression sur Israël pour qu’il se retire du Golan et des fermes de Chebaa. Le peuple palestinien lutte pour la création d’un État, avec Jérusalem pour capitale », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Il y a une différence entre résistance et terrorisme : le propre de la résistance est le sacrifice en vue de la libération du territoire et de l’homme, alors que le terrorisme est une création du colonialisme que l’occupant tente d’imputer aux pays et peuples exploités. »