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Actualités - OPINION

Vie politique - Ferzli assume une mission de trait d’union Amorce d’ouverture sur Damas d’une frange de Kornet Chehwane

Lors d’une récente occasion mondaine, le vice-président de la Chambre a écouté un faucon de la Rencontre de Kornet Chehwane développer des propos constituant une amorce d’ouverture sur Damas. Élie Ferzli a demandé s’il pouvait transmettre ce point de vue sous forme de communication. Il lui a été répondu qu’il s’agissait d’une position déterminée, mais qu’il pouvait, s’il le souhaitait la considérer, comme un message. De fait, le parlementaire s’en est ouvert, peu après, à l’un des officiers syriens traitant du dossier libanais. Pour répercussion, sans doute, sur la direction syrienne. Dès lors, on peut estimer qu’une passerelle, sinon un pont, est désormais jetée entre le mouvement opposant de l’Est, ou du moins l’une de ses ailes influentes, et les décideurs. Cela, parallèlement à l’amélioration sensible du climat relationnel entre Bkerké et Damas, sans résultats tangibles jusqu’à présent, comme nous le soulignions dans ces mêmes colonnes hier. La position affichée par le pôle de la Rencontre se résume comme suit : – Il est temps d’instaurer entre les deux pays des relations frappées au coin de l’excellence. Sur des bases claires, franches et constantes de parfaite réciprocité cordiale. – La Syrie est appelée à se souvenir qu’elle s’est engagée à aider à l’application de Taëf. Ce qui signifie qu’elle doit se préparer à procéder à un retrait bien étudié de ses forces. – Elle ne doit plus s’immiscer dans les affaires intérieures de ce pays, de quelle nature qu’elles soient. – Le Liban, pour sa part, doit s’ancrer dans l’idée de faire, étroitement équipe avec la Syrie, surtout dans le domaine extérieur. – En ce qui concerne le conflit israélo-arabe, les chrétiens libanais sont parfaitement conscients de l’hostilité particulière que leur vouent les Israéliens. Ils en ont d’ailleurs payé le prix à maintes reprises. Parce qu’ils défendent, face au racisme discriminatoire sioniste, un modèle de coexistence pacifique fondé sur le respect des particularismes mutuellement enrichissants. – Les chrétiens libanais ne songent pas, et n’ont jamais songé, à établir de comparaison entre la Syrie et l’ennemi sioniste. Ils ne peuvent en aucun cas être soupçonnés ou accusés d’être des agents d’Israël ou encore des États-Unis. S’ils critiquent la Syrie, c’est au nom d’une légitime volonté de souveraineté, d’indépendance. Ce qui signifie, par définition même, qu’ils ne sont liés à aucune partie étrangère. – Il faut insister sur ce point crucial : la demande de retrait des forces syriennes induit une ferme volonté d’établir d’authentiques relations privilégiées entre égaux. Sans ce rideau opaque que tendent d’injustifiables immixtions dans les affaires intérieures libanaises. Cette offre de vrai bon voisinage a été souvent répétée, en termes très clairs, par le patriarche Sfeir. Le président Bachar el-Assad, lui-même, a convenu qu’il existe des failles relationnelles. Il faut les corriger sans tarder. Retour à la mission bénévole Ferzli. Le responsable syrien qu’il a vu s’est étonné des propos entendus. Le vice-président de la Chambre lui a répondu que, de toute évidence, le pôle de Kornet Chehwane cité souhaite convaincre les Syriens que ni la Rencontre ni la rue chrétienne ne sont contre eux. Que jamais les chrétiens libanais n’agiraient dans un sens d’hostilité à la Syrie souhaité par les Israéliens ou les Américains. Autrement dit, qu’ils n’acceptent pas de faire le jeu des ennemis ou des adversaires extérieurs de la Syrie. Et qu’ils cantonnent leurs revendications dans un cadre purement bilatéral bien intentionné. Cette position, faut-il le rappeler, n’a rien de nouveau en fait. Elle a été maintes fois explicitée par le patriarche Sfeir. Et les Syriens en avaient d’ailleurs pris acte avec satisfaction. Tout comme le prélat, la personnalité de Kornet Chehwane mentionnée a répété que les chrétiens de l’Est n’ont rien à voir avec le Syria Accountability Act. Et qu’ils sont opposés aux pressions que les USA exercent ces temps-ci sur la Syrie, car cela ne fait pas progresser la cause de la paix dans la région. Une précision pour finir : le pôle opposant en question indique que son initiative se veut essentiellement explicative, qu’elle est donc d’ordre personnel. Ce qui laisse entendre qu’elle ne constitue pas une offre déterminée de Kornet Chehwane, qui s’exprime lorsqu’il le faut ouvertement, publiquement, par des communiqués ou des manifestes. Il s’agit quand même, en pratique, d’une ouverture pouvant déboucher sur un éventuel dialogue. De bonne volonté. Philippe ABI-AKL
Lors d’une récente occasion mondaine, le vice-président de la Chambre a écouté un faucon de la Rencontre de Kornet Chehwane développer des propos constituant une amorce d’ouverture sur Damas. Élie Ferzli a demandé s’il pouvait transmettre ce point de vue sous forme de communication. Il lui a été répondu qu’il s’agissait d’une position déterminée, mais qu’il...