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Actualités - CHRONOLOGIE

Éducation nationale - Des ministres préconisent la révision du décret de nominations des enseignants pigistes À Beyrouth, 90 % des contractuels sont de confession sunnite...

Déséquilibrée du point de vue de la répartition entre les régions et de la sélection confessionnelle, une liste des contractuels de l’Éducation nationale que le Conseil des ministres a examinée a soulevé de très fortes objections de la part de plusieurs ministres, qui ont invité leur collègue de l’Éducation nationale à la revoir. Le projet du ministre Samir el-Jisr, proche du Premier ministre, Rafic Hariri, prévoit pour l’année scolaire 2003-2004 environ 5 175 heures de cours, d’un coût global de 20 milliards de livres. En outre, le ministre réclame le droit d’engager ces contractuels par arrêté ministériel, en raison du grand nombre de contractuels (environ 14 000). Pour leur part, des ministres ont formulé un certain nombre de remarques au sujet du projet. Ces remarques portent d’abord sur leur grand nombre, sur le déséquilibre dans la répartition géographique, sur le déséquilibre confessionnel dans le recrutement enfin. Au sujet du nombre, des sources politiques notent que le projet du ministère de l’Éducation nationale fait état de 14 000 enseignants contractuels environ (5 434 dans le secondaire et 8 602 dans les cycles primaire et complémentaire), dont 1 746 nouveaux contractuels. Ce chiffre est considérable, estiment les sources citées, quand on sait qu’il existe entre 5 000 et 6 000 enseignants qui perçoivent leurs salaires tout en restant chez eux. Sur le plan de la répartition régionale, le ministre de l’Éducation nationale a passé 491 nouveaux contrats à Beyrouth, alors que pour l’ensemble du Mont-Liban, le chiffre est de 156 contractuels seulement. Pour le Liban-Nord, un mohafazat dont M. Samir el-Jisr est originaire, le projet prévoit 473 contractuels et seulement 202 pour la Békaa. Selon les observations ministérielles, l’argument selon lequel ces chiffres correspondent aux besoins réels ne tient pas, puisque tous les jours des protestations s’élèvent sur les besoins en enseignants de certaines écoles publiques. Au sujet du déséquilibre confessionnel, voici les faits : le pourcentage de contractuels chrétiens engagés est de 20% seulement du total des contractuels dont on renouvelle les contrats et des nouveaux contractuels. À Beyrouth, ce déséquilibre est encore plus flagrant, avec 90 % de contractuels de la communauté sunnite et quelque 3 ou 4 % de chrétiens. Ce déséquilibre, note l’Inspection centrale, ne se justifie pas, car la capitale est celle de tout le Liban. Par ailleurs, les sources ministérielles citées notent que les anciens contrats n’ont pas à être automatiquement renouvelés, puisque nombre d’entre eux sont inutiles. En passant, les observateurs politiques notent que les contractuels qui ont entamé leur travail cette année ne sont pas en situation légale, car la loi exige que des décrets ministériels soient pris pour les engager. Enfin, l’organisme de contrôle fait valoir que l’engagement de nouveaux contractuels doit se faire en vertu d’une étude objective, et conclut en demandant que le train de nominations soit revu du point de vue et de la répartition et de l’équilibre confessionnel.
Déséquilibrée du point de vue de la répartition entre les régions et de la sélection confessionnelle, une liste des contractuels de l’Éducation nationale que le Conseil des ministres a examinée a soulevé de très fortes objections de la part de plusieurs ministres, qui ont invité leur collègue de l’Éducation nationale à la revoir.
Le projet du ministre Samir el-Jisr,...