Pour Lahoud, l’État hébreu a légitimé le Hezbollah

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a suivi de près hier les réactions à la prochaine libération des détenus libanais et arabes des prisons israéliennes, ainsi que les préparatifs en cours pour réserver à ces prisonniers l’accueil officiel et populaire qui convient. Rappelons que le chef de l’État avait estimé dimanche que l’accord sur l’échange était un désaveu des thèses israéliennes et américaines. « L’aboutissement des négociations obtenu par l’intermédiaire d’un État ami est une reconnaissance par Israël de la légitimité de la Résistance libanaise et prouve que le Hezbollah n’est pas une organisation terroriste », a-t-il affirmé, avant de poursuivre : « C’est une grande victoire pour le Liban, pour la Résistance, pour le peuple palestinien et pour tous les Arabes. » Le président de la République a estimé que cette réussite s’inscrit dans la continuité de la libération de l’an 2000. « Je n’ai aucun doute que ce qui reste à faire – la libération des fermes de Chebaa – se fera bientôt », a-t-il dit. Par ailleurs, cet événement a continué à susciter de nombreuses réactions dans les milieux officiels et parlementaires. Le député Michel Pharaon a ainsi estimé que la libération des prisonniers « complète le processus de libération » entamé en 2000. Selon lui, cette initiative constitue aussi « un pas sur la voie d’une paix juste et globale dans la région ». De son côté, après avoir été reçu en soirée par le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, le ministre de l’Information Michel Samaha a indiqué que le ministère allait prendre toutes les mesures nécessaires, en collaboration avec la Résistance, « pour donner à cet événement toute l’importance qu’il mérite ».