Communautés Eddé : Nous voulons un État de droit et de justice

Le président de la Ligue maronite, Michel Eddé, a réaffirmé hier la nécessité de voir certaines choses être véritablement appliquées, « la représentativité populaire, par exemple, qui devrait commencer par les élections municipales », souhaitant fermement que celles-ci aient lieu « sur tout le territoire et que la représentativité soit réelle ». Michel Eddé, qui s’exprimait au sortir d’un entretien avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a évoqué également la nécessité de renforcer la loi « parce que nous voulons, au Liban, un État de droit, un État juste », et indiqué s’être penché avec le cardinal Sfeir sur le dossier des Libanais installés à l’étranger. L’ancien ministre, qui a assuré ne pas avoir évoqué l’échéance présidentielle avec le patriarche, a en outre souhaité que l’émigration bénéficie d’un intérêt particulier, estimant qu’elle contribue elle aussi à booster l’économie libanaise. D’autre part, Michel Eddé, à la tête d’une délégation de la Fédération des ligues chrétiennes, a été reçu par le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh. L’ancien ministre a rendu un vibrant hommage au « rôle essentiel » joué par Mgr Audeh, avec lequel il a évoqué plusieurs points qui intéressent en premier lieu la capitale et ses habitants. Michel Eddé a appelé à une participation réelle et efficace à la vie publique beyrouthine, tant au niveau du mohafazat « qu’il faut préserver » qu’à celui de la municipalité, « au sein de laquelle il faudrait qu’il y ait un certain équilibre », a-t-il souligné, lançant une mise en garde à tous ceux qui souhaitent pêcher en eaux troubles et abonder dans le confessionnalisme.