PARLEMENT - Le gouvernement prié d’augmenter le nombre des agents de la circulation Une commission technique pour examiner la répartition des dos d’âne sur les routes

Sur proposition de la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports, de l’Énergie et de l’Eau, la prolifération des dos d’âne dans les différentes régions du pays va être sérieusement rééxaminée afin de revoir leur répartition. Présidée par M. Mohammed Kabbani, la commission a consacré une de ses deux réunions hier aux ennuis causés aux automobilistes par les dos d’âne, après avoir reçu plusieurs plaintes à ce sujet. Selon M. Kabbani, le nombre de ces bosses censées contraindre les automobilistes à réduire leur vitesse sur les routes a tellement augmenté « que certains désignent Beyrouth comme étant la ville des dos d’âne ». La commission, a expliqué le parlementaire, a recueilli le point de vue de nombreux experts, dont une délégation de techniciens suédois en visite à Beyrouth, sur les aspects positifs et négatifs de ces bosses. Elle a ainsi appris, a ajouté M. Kabbani, que les dos d’âne existent dans tous les pays du monde, mais restent limités à certains lieux et sont posés suivant des normes techniques scrupuleusement respectées pour ne pas causer de préjudices aux véhicules et aux automobilistes. Ils sont de toute façon déconseillés sur les voies rapides, a-t-il ajouté, précisant qu’au terme des discussions, décision a été prise de charger une commission d’étudier la répartition des bosses afin de trouver des solutions à ce problème. Celle-ci sera formée de représentants du CDR, des municipalités de Beyrouth et de Tripoli, du ministère des Travaux publics et des FSI. Elle bénéficie d’un délai de deux mois pour achever sa mission, qui doit porter en premier lieu sur Beyrouth, établir son rapport et ses propositions de solution. Celles-ci doivent tenir compte des normes internationales en vigueur pour éviter les embouteillages et les nuisances dont se plaignent les automobilistes. M. Kabbani a ensuite affirmé que la commission a adopté une recommandation qu’elle compte soumettre au gouvernement et dans laquelle elle réclame l’augmentation du nombre des agents de la circulation et demande à l’Exécutif de les doter d’équipements modernes pour une meilleure organisation de la circulation. Pharaon reçoit Nasri Maalouf et Michel Sassine Les anciens députés Nasri Maalouf et Michel Sassine ont discuté hier des élections municipales, et en particulier du conseil municipal de Beyrouth, au domicile du député Michel Pharaon, à Achrafieh. Député de Beyrouth, proche du Premier ministre, M. Pharaon a également reçu une délégation de la Ligue libanaise des grecs-orthodoxes conduite par son président Nicolas Gholam. La Ligue défend un projet de division de Beyrouth en plusieurs circonscriptions électorales, à charge pour les membres du conseil municipal élu qu’ils soient à égalité entre chrétiens et musulmans, et que la présidence de ce conseil soit assumée, alternativement, par un sunnite et un grec-orthodoxe, tout en préservant le poste de mohafez comme « une soupape de sécurité ». La Ligue propose, comme projet de rechange, la division de Beyrouth en plusieurs municipalités dont les membres soient à égalité entre chrétiens et musulmans. Une fédération de municipalités, présidée alternativement par un sunnite et un grec-orthodoxe, prendrait en charge la ville de Beyrouth. Pour sa part, M. Pharaon a sagement souligné que « la modération doit être à la base du dialogue » et que toute décision relative à la municipalité de Beyrouth sera prise « dans le respect de l’esprit d’entente, d’équilibre, de participation et de sens des responsabilités » qui a toujours marqué Beyrouth.