Crash de Cotonou Darwiche Khazem localisé

Le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, est parvenu à obtenir des autorités judiciaires guinéennes l’adresse exacte de Darwiche Khazem, propriétaire de la compagnie d’aviation UTA enregistrée en Guinée, dont l’un des appareils s’est abîmé à Cotonou (Bénin), le 25 janvier dernier. L’ambassadeur du Liban à Conakry avait vainement tenté d’obtenir de la compagnie d’assurances de l’avion l’adresse de M. Khazem. La compagnie n’avait accepté de divulguer cette information qu’aux autorités guinéennes compétentes. Khazem, rappelle-t-on, est recherché par la justice libanaise, qui souhaite recueillir sa déposition dans l’affaire de la catastrophe aérienne de Cotonou, qui a fait plus de cent morts, dont une majorité de Libanais. C’est une surcharge de bagages et les conditions techniques d’utilisation de l’appareil, qui, semble-t-il, sont la principale cause de la catastrophe, et la responsabilité du propriétaire de la compagnie UTA pourrait donc être retenue. Délégation bahreïnie Par ailleurs, M. Addoum a reçu une délégation militaire du Bahreïn, venue assister l’un des ressortissants de l’émirat, compromis dans l’affaire des trois faux agents d’Interpol de nationalité australienne arrêtés au Liban. Ces derniers ont affirmé qu’ils étaient en mission au Liban pour le compte d’Adnane Abou Ayache, propriétaire de la banque al-Madina. La délégation a fait valoir que le ressortissant arrêté, un officier de marine bahreïni, sans aucun passé judiciaire, se trouve au Liban pour se faire opérer du cœur. Pour sa part, M. Addoum a répondu que la justice a établi que le chef apparent de la bande, Raymond Younan, avait en sa possession de faux dollars et qu’il avait bénéficié de complicités bahreïnies pour entrer illégalement en Arabie saoudite. Il a donc maintenu les trois agents présumés en état d’arrestation, en attendant une confrontation, jeudi, entre eux et la délégation venue de Bahreïn.