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Actualités - CHRONOLOGIE

CONCERT - L’Orchestre symphonique national libanais à l’Église Saint-Joseph (USJ) Fraîcheur, cadence et légèreté, entre valses et marches

Un programme simple et bon enfant. De la musique un peu pour tout le monde. Un brin d’enthousiasme avec des airs salonnards. Un menu incluant une sorte de « the best of » pour les plus prosaïques des amateurs mélomanes, avec un bouquet de rythmes et de mélodies alliant valses et marches populaires et célèbres. Une fois de plus, par ces temps de grand froid et de tempêtes, l’Orchestre symphonique national libanais, placé sous la houlette de Wojiech Czepiel (et sans solistes en guest star pour cette semaine), comme pour réchauffer une salle glacée par les courants d’air malgré les spots allumés, a donné une belle prestation qui a ravi le public, toujours fidèle à tous les rendez-vous de notre institution musicale aux performances multiples et variées. Une soirée donc placée sous le signe de la bonne humeur, de la gaieté et des cadences bien marquées (une sorte de joyeuses viennoiseries), avec des partitions de Suppé, Tchaïkovski, Brahms, Dvorak et Strauss (père et fils, avec une nette préference, en quantité de pièces interprétées, pour le dernier). Ouverture vive, brillante et en beauté (comme son nom l’indique en allemand) de l’Autrichien Franz von Suppé. Ouverture aux emballées magnifiques avec le Die schone Galathe où l’on plonge en pleins froufrous et flonflons de fête. Tout aussi belle et séduisante est cette valse aujourd’hui si familière aux auditeurs de La Belle au bois dormant du plus cosmopolite des compositeurs russes, P. Tchaïkovski. Sémillante, alerte, habile dans ses tonalités populaires transformées, d’un lyrisme prenant est La Danse hongroise n° 1 de Brahms au meilleur de son inspiration. Suivent en file indienne (nos 8, 2 et 7) les Danses slaves de Dvorak, avec le murmure de l’âme d’un pays de l’Est, en prolongement de l’atmosphère de Brahms, qui d’ailleurs fut le premier à applaudir cette œuvre nourrie d’une vibrante et fougueuse sève folklorique. Toujours d’une traite pour ce concert sans entracte, mais en changeant d’ambiance, avec La Valse de l’Empereur de J. Strauss Junior, qui devait prendre le devant de la scène et de l’écoute avec ses airs tziganes faussement larmoyants (Eljen a Magyar), ses penchants pour les mystères et majesté pharaoniques (La marche égyptienne) et les flots généreux et insaissibles du Beau Danube bleu. Pour un peu on se croirait dans un kiosque de parc avec la talentueuse participation des pompiers musiciens des villes à caractère de convivialité viennoise. Pour une vie tranquille et heureuse, on s’est référé à l’autre Strauss avec le Ohne Sorgen (Sans soucis), polka d’une délicieuse et volatile légèreté. Pour conclure, dynamique et tonnante œuvre (absolument réussie et d’une exquise mélodie) de commande et de circonstance avec le Strauss père dans la Marche de Radetsky. Marche que le maestro Cziepel semble affectionner particulièrement (elle est souvent sur son menu), en mettant à contribution le public pour ponctuer et souligner les mesures, en faisant applaudir l’auditoire à chaque fois pris dans les rets d’un incroyable enthousiasme. L’éclat des dernières mesures s’éteint sous un tonnerre d’applaudissements. Oui, le public est comblé. Cette musique sans prétention jette un baume sur le cœur et l’enchante. Allez, pour un peu plus de joie, et pour oublier nos nombreux déboires dans un pays où les soucis abondent, voilà, en bis et pour la seconde fois, cette polka du sans souci, Ohne Sorgen… Charmant rêve, sans conséquence aucune, si ce n’est l’euphorie du moment, que nous proposent bien innocemment la musique et les musiciens. Edgar DAVIDIAN
Un programme simple et bon enfant. De la musique un peu pour tout le monde. Un brin d’enthousiasme avec des airs salonnards. Un menu incluant une sorte de « the best of » pour les plus prosaïques des amateurs mélomanes, avec un bouquet de rythmes et de mélodies alliant valses et marches populaires et célèbres.
Une fois de plus, par ces temps de grand froid et de tempêtes,...