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Actualités - CHRONOLOGIE

CRIME - Les meurtriers présumés d’Élie Chaoul ont été arrêtés et sont passés aux aveux Élias Murr : Le mobile principal est le vol, mais l’enquête porte aussi sur les adorateurs du diable

Adorateurs du diable, simples voleurs, ou les deux, le mystère de l’assassinat, vendredi dernier, du jeune ingénieur Élie Chaoul a été en partie levé. Les coupables présumés ont été identifiés, arrêtés par les FSI et remis au premier juge d’instruction de Beyrouth, M. Hatem Madi, en charge du dossier. Il s’agirait de trois jeunes gens, Élie Bajk, Élias Tannous et Roy Azar, qui seraient passés aux aveux devant les agents des FSI, puis devant le juge. Mais certaines questions demeurent sans réponse et attendent la fin de l’enquête. Un quatrième jeune homme a aussi été arrêté, mais il n’aurait pas participé au meurtre. D’ailleurs, hier dans l’après-midi, un des auteurs présumés du crime, Élie Bajk, 21 ans, a procédé à la reconstitution de son acte, au domicile de la victime à Achrafieh, en présence du juge Madi et du procureur de Beyrouth, M. Joseph Maamari. Bajk a ainsi expliqué devant les caméras comment, avec ses trois compagnons, il est entré chez l’ingénieur Élie Chaoul, qui, selon lui, leur a lui-même ouvert la porte, parce qu’il connaissait l’un d’entre eux et qu’ils s’étaient déjà rendus chez lui quelques jours auparavant. Il a raconté comment ils ont endormi Élie Chaoul avec du chloroforme, avant de le ligoter et de l’étendre par terre avec un sac en nylon sur le visage. Pendant ce temps, un des jeunes gens s’est chargé de prendre tous les objets précieux, des montres, une caméra, des stylos, etc. Le ministre de l’Intérieur, M.Élias Murr, qui a rendu hommage aux FSI pour leur célérité dans l’identification et l’arrestation des coupables, a tenu hier une conférence de presse afin de répondre aux questions des journalistes sur cette affaire qui a bouleversé Beyrouth et le Liban tout entier. Spécialisés dans la surveillance des personnes aisées S’il n’a pas réussi à éclaircir toutes les zones d’ombre de cette tragédie, puisque l’enquête n’est pas encore terminée, M.Murr a affirmé que les meurtriers présumés avaient pour mobile le vol et qu’ils en étaient à leur sixième méfait. Mais certains d’entre eux auraient été tentés par la perversité et l’adoration du diable. C’est pourquoi l’enquête sera aussi menée dans cette direction, afin de faire toute la lumière sur cette triste affaire. Selon le ministre Murr, qui s’occupe personnellement de cette enquête, au point que les juges refusent d’en parler pour lui laisser la primauté des informations, les trois meurtriers présumés étaient des habitués de ce genre de procédés, se présentant comme des agents de sécurité afin d’entrer dans les domiciles des gens plus ou moins aisés et de les voler. Le ministre de l’Intérieur, qui s’est lui-même rendu au siège des FSI, pour tenir sa conférence de presse en présence du juge d’instruction et d’officiers supérieurs, a précisé aux journalistes que l’enquête a rapidement conclu que le vol était le mobile du crime, puisque plusieurs objets ont disparu du domicile du défunt. C’est ainsi qu’en très peu de temps, les FSI ont pu identifier les auteurs du crime et les arrêter. En réponse à une question, Élias Murr a déclaré que les trois meurtriers présumés ne connaissaient pas au préalable leur victime, se contentant de mener une enquête sur les personnes relativement aisées et sur leurs déplacements afin de pouvoir les voler. Murr n’a pas répondu à la question de savoir comment les quatre personnes sont entrées au domicile de l’ingénieur Élie Chaoul, précisant que c’est le premier juge d’instruction, M. Hatem Madi, qui est en charge du dossier et qu’il doit achever son enquête dans les prochaines 48h. Mais le ministre a insisté sur le fait que les coupables présumés ont été démasqués dans un très court laps de temps, affirmant ainsi que le Liban demeure un pays très sûr, où les criminels sont arrêtés et jugés. Il a aussi évoqué d’autres affaires survenues au cours des derniers jours, dont les coupables ont été arrêtés, notamment le réseau qui se faisait passer pour des officiers d’Interpol au Liban et en Australie, l’assassinat de Hani Abdel-Meneem Haji à Khaldé, dont les coupables ont été arrêtés, et le cas du Palestinien Mohammed Dib Khalil, faisant l’objet de 30 mandats d’arrêt pour atteintes à la sécurité dans le camp de Nahr el-Bared et ailleurs, qui a été récemment capturé par les services de sécurité. Le message du ministre Murr est clair : la sécurité est assurée et si certains crimes sont accomplis, les coupables finissent toujours pas être arrêtés. Pour Élie Chaoul, fils de l’ancien ministre de la Justice, ce fut toutefois un peu tard. Trop tard, hélas.
Adorateurs du diable, simples voleurs, ou les deux, le mystère de l’assassinat, vendredi dernier, du jeune ingénieur Élie Chaoul a été en partie levé. Les coupables présumés ont été identifiés, arrêtés par les FSI et remis au premier juge d’instruction de Beyrouth, M. Hatem Madi, en charge du dossier. Il s’agirait de trois jeunes gens, Élie Bajk, Élias Tannous et...