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Actualités - CHRONOLOGIE

Visite d’État - Le président grec a visité la faculté de théologie de Balamand avant son départ Stephanopoulos : « Si la justice régnait, le monde aurait vécu dans de meilleures conditions »

Le président grec Constantin Stephanopoulos a quitté Beyrouth hier à 15h, à destination d’Athènes, au terme d’une visite d’État de trois jours, durant laquelle quatre protocoles de coopération ont été signés. Une cérémonie officielle a été organisée à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) à l’occasion du départ du président hellène, en présence notamment du président de la République, le général Émile Lahoud, du président de la Chambre Nabih Berry, du Premier ministre Rafic Hariri, du vice-président du Conseil Issam Farès, des ministres Bahige Tabbarah, Assaad Diab, Michel Samaha, Jean Obeid, Michel Moussa, Sebouh Hovnanian, Mahmoud Hammoud, Jean-Louis Cardahi, Ali Hassan Khalil, Abdallah Farhat et Ali Hussein Abdallah. Avant son départ, le président grec s’était rendu à l’Université de Balamand, où il a visité la faculté de théologie, avant de poser la première pierre du Centre d’études environnementales. M. Stephanopoulos et la délégation grecque qui l’accompagne ont été reçus par le président de l’université, Élie Salem, le ministre d’État Michel Moussa, les métropolites Georges Khodr, Élias Korban, Boulos Yazigi et Youhanna Yazigi, ainsi que le personnel administratif et professoral et les étudiants de l’université. Prenant la parole, Élie Salem a d’abord remercié la Grèce pour son soutien à l’Université de Balamand et son financement de projets culturels conjoints. Il a ensuite rendu hommage à l’héritage et à la culture grecs, évoquant les œuvres de Platon, d’Aristote et d’autres philosophes, savants et mathématiciens hellènes. « Vos penseurs ont été les premiers dans l’histoire de l’humanité à faire la distinction entre le réel et l’imaginaire, le savoir et l’opinion, la rationalité et la légende. En fin de compte, toutes les idées en rapport avec l’homme et son destin ont été étudiées en profondeur par vos penseurs, bien avant que d’autres civilisations s’éveillent à de telles idées », a affirmé M. Salem. Après avoir remercié le président Stephanopoulos pour son appui à la fondation du Centre d’études environnementales, à travers le versement d’une somme de 250 000 euros, le président de l’Université de Balamand a affirmé : « Nous avons beaucoup appris de vous, par le passé, et il en sera de même à l’avenir. Lorsque Alexandre le Grand a envahi le Moyen-Orient, la civilisation grecque s’est répandue dans notre région, de Saïda et Tyr jusqu’aux portes de l’Inde et de la Chine. Cette période de l’histoire est connue sous le nom de période hellénistique. Tous les peuples de la région ont appris le grec et ont adopté les principes et les traditions de votre pays. L’interaction qui existe aujourd’hui entre l’Orient et l’Occident constitue une phase de la période hellénistique, dans le cadre de laquelle l’Orient spirituel tente d’adopter la rationalité et la technicité de l’Occident. À travers cette interaction, l’Orient cherche à retrouver la mémoire et à comprendre ce que la pensée grecque a engendré, notamment ce qui est relatif à la liberté, la recherche, le dialogue, l’humanisme, la science et à l’ontologie. » Et de poursuivre : « Au Liban, nous avons fait quelques progrès dans certains domaines. Beyrouth a été l’école des Arabes, tout comme Athènes a été l’école des Hellènes. Mais nous avons dû faire face à des tragédies dans les années 70 et 80, en raison de grands problèmes régionaux découlant de l’édification de l’État d’Israël au cœur du monde arabe et du déplacement du peuple palestinien frère. L’édification d’Israël au seul endroit qui lie l’Orient arabe à l’Occident arabe a été semblable à un grand tremblement de terre qui a déstabilisé la région, ne laissant derrière lui que désolation, haine et rancœur. » M. Salem a enfin appelé la Grèce à appuyer le droit des Arabes, consacrés par les résolutions internationales. L’idéal de justice « Je me sens chez moi », a répondu pour sa part le président grec, devant l’assemblée réunie à Balamand. « Nous avons toujours maintenu des relations étroites. Nous pouvons dire que nous sommes des pays frères (...). Nous sommes amis avec tous les peuples arabes, mais nous ressentons quelque chose de spécial envers le peuple libanais frère », a-t-il poursuivi. « En Grèce comme au Liban, nous sommes à la recherche constante de la justice. Si la justice régnait, le monde aurait vécu dans de meilleures conditions. C’est pourquoi nous jugeons que la principale revendication de toutes les nations est d’appliquer tous les principes du droit international. C’est partant de cette perspective que nous analysons le problème palestinien. Nous ne sommes ni du côté d’Israël ni du côté des Palestiniens, mais pour l’application des résolutions de l’Onu. Nous sommes peinés lorsque nous apprenons qu’aucune des grandes puissances ne se sent concernée par l’application de ces résolutions justes. C’est pourtant leur mission. Je souhaite qu’elles oublient leurs intérêts personnels et qu’elles appliquent les lois dans tous les cas », a affirmé M. Stephanopoulos, avant d’évoquer la jonction entre la connaissance grecque et les enseignements du Christ. Il a enfin souhaité que la justice et la paix règnent au Moyen-Orient. Le président grec a ensuite posé la première pierre du Centre d’études environnementales, avant de visiter la faculté de théologie Saint-Jean-Damascène. Un déjeuner a ensuite été donné en son honneur à la faculté.
Le président grec Constantin Stephanopoulos a quitté Beyrouth hier à 15h, à destination d’Athènes, au terme d’une visite d’État de trois jours, durant laquelle quatre protocoles de coopération ont été signés.
Une cérémonie officielle a été organisée à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) à l’occasion du départ du président hellène, en présence...