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Actualités - OPINION

Municipales Les derniers doutes sont dissipés

Omar Karamé se montrait encore dubitatif il y a quelques jours : à son avis, il y avait autant de risques de voir les municipales tomber à l’eau que de chances de les voir se tenir. Maintenant, et sauf catastrophe, le Conseil des ministres lève tous les doutes, en donnant son feu vert aux crédits nécessaires. Donc cette consultation populaire (au double sens du mot) aura bien lieu en mai. L’Intérieur précise qu’il va mobiliser 24 000 préposés pour les quatre tranches étalées entre le 2 et le 24 du mois fleuri. Dans l’ordre habituel : le Mont-Liban ; le Nord ; Beyrouth et le Sud ; puis la Békaa pour finir. Les postulants entament donc leur campagne. Parallèlement, les partis, les courants et les pôles politiques négocient des alliances. Deux tendances globales s’opposent. La première prône la non-bataille, si l’on peut dire, en base de listes de compromis. La deuxième soutient qu’il faut, au contraire, encourager la compétition, pour promouvoir un sain esprit démocratique. La réalité concrète devrait, en bonne logique, se situer entre les deux. Dans la plupart des régions et des cas, en effet, les municipales sont une affaire très localisée, à huis clos, sans liens avec le contexte politique général. Dans ce cadre, il est possible, deux fois sur trois, d’amener les protagonistes à s’entendre. Surtout que très souvent ils appartiennent à de mêmes familles. Mais il existe également, dans cette configuration, des localités où les rivalités sont irréductibles, même (ou surtout) au sein d’une même famille. Il y a par ailleurs des régions, notamment au Mont-Liban, où les idéologies pèsent sur les choix des électeurs, même au niveau des municipales. Dans nombre d’agglomérations, l’opposition de l’Est espère de la sorte tenir tête au camp loyaliste en tant que tel. Un peu étrangement cependant, on note que cette coloration est défendue par l’opposition dite centriste, c’est-à-dire par nombre de piliers de la Rencontre de Kornet Chehwane. Tandis que les radicaux ou présumés tels, comme le courant aouniste ou les FL, ont plutôt tendance à considérer qu’il faut jouer les municipales au coup par coup, au cas d’espèce, sans généraliser les coalitions, suivant un concept général, comme cela se fait plus naturellement pour les législatives. Il reste cependant certain que les municipales, aussi distinctes soient-elles des législatives, sont pour les politiciens, pour les députés actuels ou potentiels, un test, un réservoir d’influence que l’on ne peut négliger. Même si les alliances ne peuvent pas être les mêmes que pour les législatives, elles les conditionnent indirectement. Et si certains préfèrent composer en 2004, c’est sans doute pour mieux se battre en 2005. Émile KHOURY
Omar Karamé se montrait encore dubitatif il y a quelques jours : à son avis, il y avait autant de risques de voir les municipales tomber à l’eau que de chances de les voir se tenir. Maintenant, et sauf catastrophe, le Conseil des ministres lève tous les doutes, en donnant son feu vert aux crédits nécessaires. Donc cette consultation populaire (au double sens du mot) aura bien...