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Humeur À la saint-glinglin, bons vœux les vieux !

C’était hier vendredi 13. Aujourd’hui, c’est la Saint-Valentin. Ainsi va (lento) la vie. Un coup comme ci, un coup comme ça. Cahin-caha, couci-couça. Embrassez qui vous voudrez... Moi, je voudrais bien embrasser la carrière, et la fortune d’un Bill Gates. Mais côté gates, on se retrouve plutôt, nous la génération de l’avant-guerre que la guerre a laminés, aux portes de la nuit. Ce sombre tunnel dans lequel s’enfonce tout candidat au troisième âge. Promis, au mieux, à l’affection des siens. Au pire, à l’oubli. C’est-à-dire à l’alzheimer. Dont on apprend avec effarement qu’il est souvent considéré comme une maladie honteuse ! (lire, dans le numéro d’hier, l’info sur la création d’une association antipréjugés). Déjà que, comme on l’a vu avec la canicule en France, les vénérables ne sont pas très chouchoutés. Chez nous, d’une manière générale, ils sont certes mieux entourés. Et, certes, il existe un nombre assez impressionnant d’institutions caritatives qui traitent ce créneau social. Mais pour le vrai plat de résistance, pour la sécurité matérielle, pour les retraites, le système laisse à désirer. Pas de pensions, juste un petit viatique de départ de la vie active, qui ne va jamais loin. Même pour d’apparents privilégiés. Il nous souvient ainsi d’un haut gradé qui, avec ses indemnités, avait pu à peine se payer, avec sa femme, un séjour d’un mois au Canada auprès de leur fille. On se demande un peu, dès lors, s’il ne serait pas bon que les vieux aient aussi leur fête, pour que cela ne soit plus leur fête tous les jours. Une occasion annuelle qui permettrait de prendre, en leur faveur, des résolutions et éventuellement, de les tenir. De penser à eux, comme ils pensent encore à leur jeunesse fleurie. Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle... Ou à la Chandeleur. C’est sans doute trop espérer, trop demander, pour la seule tranche lucide, sans illusions, d’une vie d’hiver sans printemps. À l’écoute de cette pendule au salon qui dit oui, qui dit non... Qui nous dit : je t’attends. Jean ISSA
C’était hier vendredi 13. Aujourd’hui, c’est la Saint-Valentin. Ainsi va (lento) la vie. Un coup comme ci, un coup comme ça. Cahin-caha, couci-couça. Embrassez qui vous voudrez... Moi, je voudrais bien embrasser la carrière, et la fortune d’un Bill Gates. Mais côté gates, on se retrouve plutôt, nous la génération de l’avant-guerre que la guerre a laminés, aux portes...