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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - L’ancien ministre répond aux questions d’un journal koweïtien Michel Eddé : Le Syria Accountability Act n’aura pas de « répercussions dramatiques »

Le président de la Ligue maronite et ancien ministre Michel Eddé a indiqué qu’il ne s’attendait pas à ce que la loi américaine connue sous le nom de Syria Accountability Act ait des « répercussions dramatiques » sur les relations entre Washington et Damas, soulignant que le dialogue se poursuivait sous diverses formes entre les deux capitales. « Comme conséquence du Syria Accountability Act, je n’entrevois que des pressions sur la Syrie et le Liban », deux pays qui sont « demandeurs de paix, mais déterminés à rejeter la capitulation qu’on cherche à leur imposer », a déclaré M. Eddé dans une interview que publie le quotidien koweïtien as-Siassa. Ces propos surviennent au lendemain des déclarations du secrétaire d’État américain, Colin Powell, selon lequel Washington se prépare à appliquer, au moins en partie, le Syria Accountability Act, afin de sanctionner Damas, « qui n’a pas fait ce qui lui était demandé ». « Je ne m’attends pas à ce que cette loi ait des répercussions dramatiques », ajoute M. Eddé, notant que « le projet initial du texte du Syria Accountability Act, qui était soutenu par le lobby sioniste, prévoyait une application instantanée de ses dispositions ». En revanche, la mouture qui a finalement été votée « laisse la question de l’application à la discrétion du président américain, qui juge par lui-même de ce qu’il est opportun de faire », poursuit-il. « Cela signifie que les données qui déterminent la relation des États-Unis avec la Syrie sont les mêmes avant et après le vote de la loi, dans la mesure où le rôle fondamental revient toujours au chef de l’Exécutif », souligne-t-il. « En tout état de cause, le cours des événements prouve que le dialogue se poursuit entre la Syrie et les États-Unis », estime l’ancien ministre. « Les indices et les données en provenance des États-Unis ne montrent aucune intention de mener une action militaire contre la Syrie ou contre tout autre État arabe », affirme encore M. Eddé, pour qui ce sont « les hérauts de l’extrémisme sioniste » qui font croire à l’existence de plans militaires, et cela « dans le cadre de leurs tentatives visant à accréditer la thèse que les objectifs israéliens et les objectifs américains se confondent ». « Au moment où le Syria Accountability Act était adopté, les États-Unis nommaient une nouvelle ambassadrice à Damas. Quant à la coopération antiterroriste, elle n’a pas été interrompue, et la CIA elle-même continue jusqu’à présent à souligner le rôle de la Syrie » dans ce domaine, ajoute-t-il. La présidentielle Interrogé par ailleurs sur son éventuelle candidature à l’élection présidentielle, M. Eddé note qu’il y a au Liban des gens qui le considèrent comme « faisant partie de ceux qui jouissent des qualités nécessaires pour être choisis ». Après avoir expliqué que, selon la tradition libanaise, les présidentiables ne sont pas nécessairement ceux qui ont posé leur candidature, il note que le Liban « n’est pas le seul pays où les données régionales et internationales se mêlent aux considérations intérieures » à l’occasion du scrutin présidentiel. « C’est donc naturel que la Syrie manifeste de l’intérêt pour l’échéance présidentielle » notamment en raison de « la position centrale qu’elle occupe dans la région et du poids qui lui revient ». Ce poids, poursuit l’ancien ministre, habilite Damas à « faire partie des principaux joueurs pour ce qui est des grandes questions en relation avec l’avenir de la région ». Cependant, souligne M. Eddé, « toute entente régionale et internationale au sujet de la présidentielle ne saurait se faire que si elle est fondée sur un consensus libanais préalable, lui-même basé sur l’équation d’un Liban modéré, équilibré et bâti sur l’entente ». Cette équation a toujours été prise en compte par le Parlement, relève-t-il. Enfin, au sujet d’une éventuelle détente dans les rapports entre Bkerké et Damas, M. Eddé estime que cette détente « existe depuis longtemps » et souligne que ces relations « se développent de manière constante ».
Le président de la Ligue maronite et ancien ministre Michel Eddé a indiqué qu’il ne s’attendait pas à ce que la loi américaine connue sous le nom de Syria Accountability Act ait des « répercussions dramatiques » sur les relations entre Washington et Damas, soulignant que le dialogue se poursuivait sous diverses formes entre les deux capitales.
« Comme conséquence du...