Présidence de la République - Le chef de l’État se voit comme un homme de dialogue Lahoud poursuit les préparatifs de sa visite au Brésil

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, s’active à préparer son voyage au Brésil, qu’il considère comme le premier d’une série de déplacements à l’étranger visant à conforter la présence du Liban dans les pays d’émigration. Parallèlement, le chef de l’État poursuit avec un certain nombre de personnalités, dont le ministre de l’Information Michel Samaha, l’évaluation de la situation politique au Liban et dans la région. Le chef de l’État, qui a également reçu hier le député Nasser Kandil, se veut au-dessus de la mêlée, comme un homme ouvert à tout dialogue. Aussi bien M. Samaha que le député Kandil effectuent, de leur propre initiative assurent-ils, des navettes entre Damas et le siège patriarcal de Bkerké, sans qu’il soit possible de dire à l’avantage de qui se font ces navettes, ou d’enregistrer quelque développement concret qui soit en rapport avec cette ouverture. Le ministre de l’Information a eu trois heures d’entretien avec le chef de l’État syrien, et s’est ensuite rendu à deux reprises à Bkerké. Par ailleurs, le président Lahoud a reçu le doyen de la Chambre, Kabalan Issa el-Khoury, qui a souligné à l’issue de l’audience qu’il avait abordé avec le chef de l’État le dossier des municipales, qu’il souhaite intègres et dont il s’attend à ce qu’elles pavent la voie à une décentralisation administrative prévue par l’accord de Taëf, mais repoussée depuis 1989. Le chef de l’État a reçu le député Abbas Hachem, avec lequel il s’est entretenu des besoins de la région de Jbeil qui, quoi qu’on en dise, reste l’une des plus négligées du Liban et dont le besoin en eau d’irrigation est grand. L’entretien a également porté sur l’état des routes et les lenteurs administratives qui empêchent la réparation des effondrements de murs de soutènement qui se sont produits durant l’hiver 2002-2003, ce qui contribue à l’isolement de certains villages. Enfin, M. Lahoud a reçu une délégation parlementaire australienne, en présence de l’ambassadrice d’Australie, Stephanie Shwabsky. Le président de la République a insisté auprès de la délégation sur la sécurité comme facteur de stabilité et a souligné qu’Interpol considère le Liban comme l’un des pays les plus sûrs. La délégation a insisté sur la nécessité d’une visite officielle du président Lahoud en Australie. Enfin, le président Lahoud a reçu l’ambassadrice du Liban à Paris, Sylvie Fadlallah.