En tout état de cause, le Premier ministre et les...
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Privatisation - Personne n’est exclu de l’appel d’offres, souligne Cardahi Le Conseil des ministres siégera jusqu’à l’approbation du cahier des charges du cellulaire
le 14 février 2004 à 00h00
Le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, semblait assuré, hier, que le cahier des charges nouvellement établi pour la privatisation de la téléphonie mobile au Liban sera approuvé demain, au cours de la séance extraordinaire du Conseil des ministres qui se tiendra à la veille du départ au Brésil du chef de l’État.
En tout état de cause, le Premier ministre et les ministres auront eu le temps d’examiner à loisir le cahier des charges que M. Cardahi a préparé et qui s’étale sur 150 pages. Un document qui devrait être approuvé à temps pour le lancement d’un appel d’offres avant l’expiration du contrat de gestion des deux réseaux Cellis et LibanCell fin mars.
De source officielle, on annonçait hier que le Conseil des ministres siégera demain sans interruption jusqu’à l’approbation du nouveau cahier des charges, et que tous les ministres pourront s’exprimer à cette occasion.
Il reviendra au Conseil des ministres de prendre la décision qui s’impose et d’approuver le cahier des charges dans la forme qu’il jugera bonne, a-t-on précisé de même source.
Dans l’entourage du ministre des Télécoms, on laissait entendre que toute modification des qualifications telles que définies entraînera la démission du ministre. M. Cardahi acceptera des amendements mineurs, comme le choix de la cour d’arbitrage de La Haye, pour trancher les litiges qui pourraient surgir. Toutefois, même là, il pourrait exiger que l’arbitrage se fasse conformément à la loi libanaise.
Prenant le contrepied du Premier ministre, qui avait proposé que les compagnies nationales LibanCell (groupe Dalloul) et Investcom (groupe Mikati) soient exclues de l’appel d’offres, M. Cardahi a affirmé hier : « Il ne faut exclure aucune partie d’un appel d’offres de privatisation d’un service public au Liban. Autrement, l’État pourrait être accusé de discrimination et s’exposer à des poursuites. »
« Notre but, a souligné le ministre des Télécoms, est de poser des conditions claires et de donner des chances égales à tous les candidats. Ce faisant, nous serons en train d’envoyer un signal positif à l’ensemble de la communauté internationale et aux institutions mondiales. Le signal est celui-ci : nous n’élaborons de cahiers de charge à la mesure de personne. Notre souci est de garantir les conditions d’une bonne concurrence. »
Un demi-million d’abonnés
Le nouveau cahier des charges préparé par M. Cardahi prévoit, en particulier, que les sociétés participant à l’appel d’offres ne doivent pas être en litige avec l’État libanais. Par ailleurs, les soumissionnaires doivent s’engager à respecter la loi sur l’enrichissement illicite.
Les sociétés locales qui souhaitent participer à l’appel d’offres doivent remplir les conditions posées, a ajouté en substance M. Cardahi. Et d’ajouter : « N’oublions pas que fin 2004, le Liban comptera un demi-million d’abonnés au téléphone mobile. Cette donnée ne peut être ignorée. Nous avons fixé la garantie bancaire à 30 millions de dollars, 20 millions pour les recettes et 10 millions pour la performance. Il est donc normal que le capital de la société soit fixé au double de ce montant, et c’est pourquoi nous avons proposé 60 millions de dollars. »
Par ailleurs, M. Cardahi a répondu par un sourire à la question d’un journaliste qui lui demandait pour quelle raison, selon lui, le Premier ministre avait proposé d’exclure les sociétés locales de l’appel d’offres. « Cette question doit être posée au Premier ministre », a-t-il dit.
M. Cardahi a toutefois exclu que des « obstacles » soient créés. « Un traitement convenable de ce dossier est crucial pour l’avenir du processus de privatisation au Liban, a-t-il expliqué. Tous les Libanais sont conscients que cette question est une occasion de réforme véritable qu’il serait regrettable de manquer. »
Histoire de prendre une petite revanche sur l’homme qui l’a supplanté à la Chambre des députés, l’ancien chef de gouvernement, Sélim Hoss, a approuvé hier la proposition d’exclure les deux sociétés locales de l’appel d’offres pour la privatisation du cellulaire. M. Hoss a estimé que « la mesure se justifie car des personnalités assumant des charges publiques ont des intérêts dans des sociétés ».
Le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, semblait assuré, hier, que le cahier des charges nouvellement établi pour la privatisation de la téléphonie mobile au Liban sera approuvé demain, au cours de la séance extraordinaire du Conseil des ministres qui se tiendra à la veille du départ au Brésil du chef de l’État.
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