ÉTATS-UNIS Greenspan soutient les baisses d’impôts, mais avec un contrôle des dépenses

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Alan Greenspan a dit hier soutenir la poursuite des baisses d’impôts initiées par le président George W. Bush tout en souhaitant un meilleur contrôle des dépenses. « Je suis en faveur de la poursuite des baisses d’impôts, mais je défendrai avec vigueur le fait que cela doit être compensé du côté des dépenses », a-t-il assuré lors d’une allocution devant le Sénat. M. Bush veut rendre permanent son vaste programme de baisses d’impôts, qui représente 1 700 milliards de dollars sur dix ans, en soulignant que c’est ce qui a permis de faire redémarrer l’économie. Mais l’opposition s’inquiète de voir se creuser les déficits budgétaires déjà abyssaux (521 milliards de dollars prévus en 2004). M. Greenspan avait déjà apporté un soutien discret la veille aux vues économiques du président Bush en jugeant réaliste sa projection de 2,6 millions de créations d’emplois en 2004. « Je ne pense pas que cela soit fantaisiste et c’est probablement la projection la plus vraisemblable », avait-il assuré devant la Chambre des représentants. Le patron de la Fed a toutefois mis en garde sur le chapitre des dépenses. « L’une des premières missions du Congrès devrait être de restaurer les plafonds de dépenses discrétionnaires », notamment le système voulant que toute dépense doit être compensée par une rentrée, a-t-il affirmé.