Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

ÉTATS-UNIS - La Fed s’inquiète des déficits Greenspan confiant dans la reprise américaine

Le président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan s’est montré confiant hier dans les perspectives d’une « croissance robuste et soutenue » et d’une reprise de l’emploi en cette année électorale, tout en s’inquiétant des déficits budgétaires à l’approche de la retraite des baby-boomers. « Les chances sont bonnes d’avoir une croissance robuste et soutenue », alors que l’année 2003 a marqué « la transition d’une période de sous-performance économique à une expansion plus vigoureuse », a assuré M. Greenspan lors d’une allocution devant la Chambre des représentants. La Fed elle-même table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) comprise entre 4,5 et 5 % en 2004 (mesuré du quatrième trimestre 2003 au quatrième trimestre 2004), selon son rapport semi-annuel sur la politique monétaire et l’économie américaines présenté mardi. L’emploi lui-même devrait « selon toute probabilité commencer à croître plus rapidement d’ici peu, alors que la production continue d’augmenter », a assuré le président de la Banque centrale. La Fed table sur un taux de chômage de 5,25 à 5,5 % de la population active au quatrième trimestre 2004. Dans ces conditions, la Fed ne pourra garder éternellement une politique de taux bas, même si elle estime cette politique « appropriée » pour le moment, a-t-il averti. « Une telle politique ne sera pas compatible indéfiniment avec la stabilité des prix et une croissance soutenue », a-t-il affirmé, assurant que « le taux interbancaire au jour le jour devra finir par évoluer vers un niveau plus neutre ». Cependant « avec une inflation très basse et des surcapacités importantes dans l’économie, la Réserve fédérale peut être patiente avant d’abandonner la politique accommodante qui est la sienne actuellement », a-t-il ajouté, reprenant la formule employée par le comité de politique monétaire de la Fed lors de sa dernière réunion. M. Greenspan s’est également inquiété des déficits budgétaires des États-Unis, soulignant que même les projections prenant en compte l’effet de la relance initiées par le gouvernement tablaient sur « des déficits très importants » dans les années à venir. Le déficit budgétaire devrait atteindre le niveau record de 521 milliards de dollars en 2004, selon le projet de budget présenté au début du mois par le président George W. Bush. Le départ en retraite de la génération du baby-boom, née après la Seconde Guerre mondiale, va peser sur les finances publiques et « plus nous attendrons longtemps pour nous attaquer à ces déséquilibres, plus l’ajustement budgétaire sera douloureux au bout du compte », a-t-il affirmé.
Le président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan s’est montré confiant hier dans les perspectives d’une « croissance robuste et soutenue » et d’une reprise de l’emploi en cette année électorale, tout en s’inquiétant des déficits budgétaires à l’approche de la retraite des baby-boomers.
« Les chances sont bonnes d’avoir une croissance robuste et soutenue...