Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Le député a été reçu par le cardinal Sfeir Kandil : « Nous devons beaucoup à Bkerké »

Le député Nasser Kandil a estimé qu’il était nécessaire de « réaliser à nouveau une entente nationale sur des questions sur lesquelles le conflit était peut-être excessif au cours des deux dernières années, notamment en ce qui concerne le rôle syrien au Liban et celui de la Résistance ». M. Kandil, dont les sympathies prosyriennes sont bien connues, a été reçu hier par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, à Bkerké. Rendant hommage aux positions du patriarche et à la « vision de Bkerké, qui enrichit la vie nationale et rassemble les Libanais », M. Kandil a estimé que « les circonstances que traverse la région ont prouvé que le rôle syrien est toujours une nécessité pour nous Libanais, tenant compte de notre volonté de reprendre petit à petit et de plus en plus les choses en main. Le rôle syrien est, à mon avis, une nécessité et un cran de sécurité pour le Liban face aux secousses qui agitent la région. La Syrie empêche ces tremblements de déstabiliser la réalité libanaise. Mais ce n’est pas l’avis du patriarche », a-t-il indiqué. Estimant que « le dialogue sur les relations avec la Syrie et sur le rôle de la Résistance avait été libéré de sa complexité, des craintes et des peurs qu’il suscitait de part et d’autre au cours des dernières années », le député de Beyrouth a souligné : « Nous le devons à Bkerké, parce que la position de l’Assemblée des évêques, le 5 mars dernier, a constitué une source de stabilité et de confiance pour toutes les personnes attachées à l’arabité du Liban et à la profondeur du rôle nationaliste de la Syrie, à travers les signaux positifs adressés au président Bachar el-Assad. Ensuite, à travers son refus de laisser les chrétiens servir de boîte postale entre la Syrie et les États-Unis, que les Américains utiliseraient pour transmettre des messages négatifs à Damas par le biais du Syria Accountability Act. Le président Assad a fait écho à cela, en affirmant que le Liban ne devait pas être une boîte postale pour transmettre des messages syriens à Washington. » L’équation Kandil Et de poursuivre : « Ce climat a ouvert la voie à une nouvelle étape, à un nouveau dialogue, fondé sur des positions. Nous avons fait des erreurs par le passé, lorsque nous estimions que le dialogue était un marché à conclure sur la base du “donnant, donnant”. Nous avons besoin d’une nouvelle logique de dialogue. Le concept de souveraineté au Liban est fondé sur deux illusions : Georges Naccache avait dit, évoquant la formule de 1943, que “deux négations ne font pas une nation”, en allusion au rejet par les musulmans de l’unité avec la Syrie et par les chrétiens du mandat français. La souveraineté ne saurait être fondée sur deux illusions, à savoir, pour les musulmans, l’abolition du confessionnalisme selon un calendrier, et, pour les chrétiens, la fin des relations avec la Syrie et le retrait syrien en fonction d’un calendrier. » « Il est temps de reconnaître que ceux qui se plaignent des relations entre le Liban et la Syrie ne sont pas gênés par les relations en elles-mêmes. Ils en ont après les “ fermes lucratives ”, après le fait de se cacher et de rechercher une protection par le biais des relations avec la Syrie. Par ailleurs, ceux qui se plaignent des relations entre l’État et les communautés ne veulent pas que l’État gagne du terrain sur les communautés au niveau de la loi et du statut personnel. Ils se plaignent des “ fermes lucratives ”, de ceux qui se cachent derrière les communautés et qui constituent des foyers de corruption. » (...). Le député a en outre affirmé qu’il avait rencontré certains membres du Rassemblement de Kornet Chehwane, mais qu’il refusait de révéler pour l’instant les noms de ses contacts. Mgr Sfeir a par ailleurs reçu une délégation du mouvement Amal, présidée par le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Ayoub Hmayed.
Le député Nasser Kandil a estimé qu’il était nécessaire de « réaliser à nouveau une entente nationale sur des questions sur lesquelles le conflit était peut-être excessif au cours des deux dernières années, notamment en ce qui concerne le rôle syrien au Liban et celui de la Résistance ».
M. Kandil, dont les sympathies prosyriennes sont bien connues, a été reçu hier...