Sfeir : « Sans unité des rangs, nous pourrons continuer longtemps à nous plaindre... »

Plus discrète qu’à Beyrouth, la fête de Saint-Maron a quand même fait le plein de la petite église du siège patriarcal de Bkerké, où Mgr Sfeir a célébré la messe, avant d’accueillir les visiteurs au grand salon du patriarcat. Au nombre de ces derniers, les ministres Karim Pakradouni et Jean Obeid, fraîchement revenus de Damas. Dans son homélie, le patriarche a insisté sur les vertus de pureté de cœur et de simplicité de vie. « Sans l’obéissance au commandement d’amour de Dieu et du prochain (...), nous pourrons continuer longtemps à nous plaindre, personne ne nous entendra, et les cohortes des partants continueront de défiler sous nos yeux sans que nul ne s’en soucie », a dit le chef de l’Église maronite. Recevant des visiteurs d’horizons divers, le patriarche a insisté, en particulier, sur l’esprit de concorde qui devrait régner entre les maronites, en particulier durant les élections municipales de mai prochain. « Si les élections municipales méritent votre attention, elles ne méritent pas pour autant votre discorde », a averti le chef de l’Église maronite, rappelant à ses visiteurs que les maronites sont tous liés entre eux par des liens de sang ou d’alliance, et qu’ils devraient préserver ces liens, même quand ils se disputent un siège municipal. Au demeurant, a-t-il conclu, « la fonction municipale ou législative est orientée vers le service public. Elle perd tout son sens quand elle est mise au service d’intérêts personnels ».