Diplomatie - Dans une note adressée par le Liban à la CIJ Obeid appelle Israël à restituer les territoires saisis pour l’édification du mur en Cisjordanie

Dans une note adressée à la Cour internationale de justice (CIJ), le ministre des Affaires étrangères Jean Obeid a appelé hier Tel-Aviv à cesser immédiatement la construction du « mur de sécurité » en Cisjordanie et à détruire ce qui a déjà été édifié, selon notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane. Expliquant la position du Liban sur la construction de ce mur, M. Obeid a qualifié les travaux israéliens d’« illégaux ». La note a été remise à la CIJ par l’ambassade du Liban à La Haye, après que le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, eut soumis à la Cour, pour consultation, la résolution de l’Assemblée générale hostile à l’édification du mur. Le chef de la diplomatie a par ailleurs appelé Israël à restituer les territoires saisis pour la construction du mur et à indemniser les personnes qui ont été lésées par cette entreprise. Des sources qui ont collaboré à la rédaction de cette note ont mis l’accent sur le fait qu’elle tient « en neuf feuillets de nature juridique ». « La construction du mur va à l’encontre du principe de développement des relations d’amitié entre les États, lesquelles sont fondées sur le respect et l’égalité en droits entre les peuples, et sur le droit des peuples à l’autodétermination », principe consacré par l’article premier de la Charte des Nations unies, indique la note déposée par le Liban à la CIJ. L’édification du mur contrevient également à la résolution 2625 de l’Assemblée générale des Nations unies, en date du 24 septembre 1970, stipule-t-elle. Ce caractère juridique de la note avait fait l’objet d’entretiens entre le président syrien Bachar el-Assad, M. Obeid et le ministre des Affaires étrangères Farouk el-Chareh à Damas, au cours des dernières semaines.