Rechercher
Rechercher

Actualités

Communautés - Le patriarche Sfeir a également reçu le député Nehmé Tohmé De Bkerké, les mères des prisonniers en Syrie en appellent à Lahoud et Assad

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier une délégation des mères de prisonniers en Syrie, venues le supplier, encore une fois, d’aider à la libération de leurs enfants. C’est Violette Nassif qui s’est exprimée à l’issue de l’entretien, au nom de toutes les mères, exhortant le président syrien, Bachar el-Assad, « qui tend la main de la paix même aux ennemis », à donner « cette paix à nos enfants avant que de la donner » aux ennemis, et à « les libérer des prisons syriennes dans lesquelles ils ont passé des dizaines d’années ». Fatmé Abdallah s’est adressée pour sa part au chef de l’État, l’exhortant à son tour à œuvrer pour la libération de ces prisonniers. « Ils nous ont demandé des preuves attestant que nos enfants sont toujours en vie et nous les leur avons données ; alors jusqu’à quand ces jeunes gens vont croupir dans les prisons syriennes sans que leurs noms ne soient inscrits sur une quelconque liste ? » s’est-elle demandée. Indiquant que son frère est toujours emprisonné en Syrie et qu’elle en a donné les preuves au procureur général, Adnane Addoum, elle a rappelé que « seul l’État libanais refuse d’ouvrir » ce dossier. Sur un autre plan, le patriarche maronite s’est entretenu avec le député du Chouf, Nehmé Tohmé. « Mgr Sfeir est le garant de l’unité nationale entre tous les Libanais, chrétiens et musulmans ; ses propos et ses positions garantissent, quant à eux, l’unité du Liban », a-t-il dit sur le perron de Bkerké. Rappelant la réconciliation historique de la Montagne, la tournée du patriarche et sa rencontre avec le chef du PSP, Walid Joumblatt, « qui avaient confirmé le retour des déplacés dans leurs villages », il a souligné que pour être mené à bien, ce retour « nécessite un financement que le Trésor est incapable d’assurer ». Sachant que la somme allouée par l’État aux déplacés est de 48 millions de dollars, « il n’y aura pas de retour avant vingt ans si la situation financière reste telle qu’elle est actuellement », a-t-il dit. Sur le dossier de la téléphonie mobile – secteur dans lequel le député du Chouf possédait des parts qu’il a vite fait de vendre –, il a affirmé que c’était un sujet plus que délicat et que ceux qui y comprennent quelque chose « sont une toute petite minorité ». Enfin, interrogé sur la situation générale, il a avoué faire partie de ceux qui « voient le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide », estimant qu’il est du devoir de l’État et des responsables « d’expliquer chaque dossier à chaque citoyen ; d’expliquer également de quelle manière le Liban pourra en finir avec sa dette publique, qui dépasse les limites de l’entendement ». Enfin, signalons que le cardinal Sfeir a reçu l’ancien ministre et ancien député, Talal Meraabi.
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier une délégation des mères de prisonniers en Syrie, venues le supplier, encore une fois, d’aider à la libération de leurs enfants.
C’est Violette Nassif qui s’est exprimée à l’issue de l’entretien, au nom de toutes les mères, exhortant le président syrien, Bachar el-Assad, « qui tend la main de la paix même...