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TéléphonIe mobile - Des décisions devraient être prises avant le 31 mars Les Télécoms pourraient être chargées de l’adjudication du cellulaire

Le résultat auquel a abouti l’appel d’offres lancé par le gouvernement en vue de la privatisation de la téléphonie mobile aura eu au moins un aspect positif : la remise en cause de l’ensemble du processus de privatisation du cellulaire. La commission ministérielle ad hoc formée à cette fin par le gouvernement, il y a une semaine, a tenu mercredi sa première réunion. Le mutisme le plus total a été observé au sujet des délibérations qui ont marqué cette première rencontre. Mais à en croire certaines sources dignes de foi, les membres de la commission ont relevé, d’entrée de jeu, plusieurs lacunes dans la gestion de l’appel d’offres qui avait été prise en charge par le Conseil supérieur pour la privatisation (relevant du Premier ministre Rafic Hariri). À la lumière de ces failles, la commission ministérielle ne se contentera pas, sans doute, de déterminer les causes qui ont abouti au retrait ou à la mise à l’écart des sociétés étrangères qui ont participé à l’appel d’offres. Ce point précis représente la mission première de la commission ministérielle. La prochaine étape consistera à soumettre au Conseil des ministres des recommandations sur le sort qui devrait être réservé à l’appel d’offres. En toute vraisemblance, le gouvernement devrait annuler le résultat de cette opération du fait que sur les six sociétés qui avaient été préqualifiées au départ, seules les deux compagnies locales (LibanCell et Investcom) sont restées en lice. Lorsque le gouvernement aura tranché, la phase suivante portera sur le réexamen global du dossier de la privatisation du réseau cellulaire. Des décisions devraient être prises sur ce plan avant le 31 mars prochain, date à laquelle expireront les contrats de gestion (pour le compte de l’État) conclus entre le ministère des Télécommunications et les deux opérateurs, LibanCell et FTML – Cellis. D’ici là, une nouvelle adjudication devrait être organisée pour la privatisation de la gestion, le réseau restant propriété de l’Etat. Selon certaines sources, si cette option est retenue (ce qui est très probable), le ministère des Télécoms serait alors chargé de gérer directement l’opération d’adjudication. Cette dernière approche paraît la plus normale, compte tenu du fait que le réseau cellulaire relève, à l’évidence, du ministère des Télécoms. Plusieurs membres de la commission ministérielle susmentionnée, et plus particulièrement le président de cette commission, le vice-Premier ministre Issam Farès, n’ont pas manqué de relever, au cours de la réunion qu’ils ont tenue mardi dernier, qu’il était inconcevable que le ministère des Télécoms ait été tenu à l’écart de la gestion de l’appel d’offres. M. Farès ainsi que certains membres de la commission se sont notamment interrogés à ce propos sur les raisons pour lesquelles c’est le Conseil supérieur de la privatisation, présidé par M. Ghazi Youssef (proche collaborateur du chef du gouvernement), qui a été chargé de l’ensemble de la gestion de l’appel d’offres, de même que la banque britannique HSBC s’est vu confier la tâche d’entreprendre les démarches avec les entreprises étrangères afin de les inciter à participer à l’appel d’offres. Le ministère a ainsi été court-circuité dans cette affaire par le Conseil supérieur pour la privatisation. Durant tout ce processus, les remarques, les observations et les réserves exprimées par le ministre des Télécoms, Jean-Louis Cardahi, concernant la gestion et les conditions de l’appel d’offres n’ont pas été prises en considération. Ce dualisme a été provoqué – et entretenu – par les dissensions et les tiraillements politiques entre Baabda et Koraytem. Ce bras de fer s’est d’ailleurs manifesté à plusieurs reprises par les campagnes de dénigrement répétées lancées par les milieux et les médias de M. Hariri contre le ministre des Télécoms. En tout état de cause, une nouvelle étape a été franchie avec l’ouverture des plis du dernier appel d’offres et la formation de la commission ministérielle présidée par M. Farès. Selon de nombreux observateurs, l’on est retourné à la case départ concernant ce dossier. Le ministre des Télécoms devrait par conséquent occuper à nouveau le devant de la scène pour ce qui a trait à la gestion de l’adjudication qui sera lancée sous peu par le gouvernement en vue de la privatisation de la gestion du réseau cellulaire pour le compte de l’État. Cette tâche sera d’autant plus ardue que la crédibilité de l’État dans cette affaire a été sérieusement entamée. Philippe ABI AKL

Le résultat auquel a abouti l’appel d’offres lancé par le gouvernement en vue de la privatisation de la téléphonie mobile aura eu au moins un aspect positif : la remise en cause de l’ensemble du processus de privatisation du cellulaire. La commission ministérielle ad hoc formée à cette fin par le gouvernement, il y a une semaine, a tenu mercredi sa première réunion. Le...