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Actualités - CHRONOLOGIE

Voile - Fadlallah conseille aux musulmanes françaises de porter des bonnets ou des perruques pour remplacer le voile Un représentant de l’islam français fait la tournée des leaders chiites

Venu parler avec les représentants de l’islam au Liban de la position officielle du gouvernement français sur le voile islamique à l’école, le vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM – organisme récemment créé pour être l’interlocuteur des pouvoirs publics en France), M. Mohammed Béchari a eu des entretiens, hier, avec cheikh Mohammed Hussein Fadlallah ainsi qu’avec le président du Conseil supérieur chiite cheikh Abdel-Amir Kabalan, le mufti sunnite cheikh Mohammed Rachid Kabbani, le vice-président du Hezbollah cheikh Naïm Kassem et le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir. À l’issue de son entretien avec cheikh Kabalan, M. Béchari a affirmé qu’il se trouve au Liban « pour expliquer la position réelle des musulmans de France » au sujet de la question du voile islamique dans les écoles. « Cette visite est l’un des volets d’un plan concret visant à demander à la France l’amendement du projet de loi interdisant le voile islamique à l’école, ou du moins l’adoucissement de l’impact de cette loi sur les autres aspects de la vie publique des musulmans. » Le responsable du Conseil français du culte musulman a précisé que le projet de loi interdisant les signes ostensibles de l’appartenance religieuse à l’école sera débattu par l’Assemblée nationale française en février, et qu’il aura certainement « des conséquences sur la présence et l’activité des musulmans en Occident ». Selon M. Béchari, il faut « faire attention au type de discours islamique que l’on peut tenir dans cette phase difficile de la vie de la nation islamique et de la présence islamique en Occident ». « Nous avons discuté de la manière dont nous devons nous conduire, en tant que minorités, dans nos sociétés », a ajouté le responsable du CFCM. « Le CFCM prône le dialogue. Même dans l’opposition, il existe une éthique du dialogue à respecter », a souligné M. Béchari, avant de rendre hommage au « rôle pionnier que joue la France de Jacques Chirac au service des causes arabes et islamiques ». Notons que M. Béchari est également le président de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF), une organisation d’inspiration marocaine représentant environ 40 % des musulmans de France (5 millions de personnes, soit 10 % de la population française). À son arrivée à Beyrouth, lundi, M. Béchari s’était dit favorable au « port discret du voile ». Propos apaisants de Fadlallah Pour sa part, dans une déclaration au quotidien al-Hayat, cheikh Mohammed Hussein Fadlallah a tenu hier des propos apaisants. « Si la loi interdisant le voile islamique à l’école est adoptée, nous ne conseillons pas aux musulmans de recourir à la violence pour affronter cette mesure », a dit sayyed Fadlallah. « Il existe des moyens de s’adapter légalement à cette loi », a-t-il ajouté, prônant notamment le port « d’un bonnet ou d’une perruque », ce qui permet aux musulmanes de ne pas laisser apparaître leur chevelure. « Ce problème peut être résolu », a ajouté M. Fadlallah qui s’en était pris vivement, dans un premier temps, à la décision du président français Jacques Chirac, la qualifiant d’« atteinte aux droit de l’homme musulman ». « Notre opposition » à la décision d’interdire le port du foulard islamique à l’école est « préventive », a-t-il affirmé. Elle vise à prévenir l’adoption d’une loi pouvant entraîner des réactions « négatives de la part de ceux qui ne croient pas aux moyens pacifiques », a-t-il expliqué.
Venu parler avec les représentants de l’islam au Liban de la position officielle du gouvernement français sur le voile islamique à l’école, le vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM – organisme récemment créé pour être l’interlocuteur des pouvoirs publics en France), M. Mohammed Béchari a eu des entretiens, hier, avec cheikh Mohammed Hussein...