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Actualités - OPINION

Hommage Si tel est le serviteur de Dieu, comment donc est le maître de la moisson ?

Schmitt. Le nom sonne clair, majestueux, avec ce on ne sait quoi de vif et d’ailé qui vient d’Alsace. Frère Félix Schmitt, alias Amphiloque, nous a quittés il y a quelques jours discrètement, comme il a toujours vécu dans l’Institut des Frères maristes, d’une façon effacée, modeste et humble. C’est en témoignage de son amitié que je prends la plume pour affirmer que ce pleinement frère mariste appelé à dix-sept ans à suivre les pas du Christ s’est engagé dans sa vocation d’enseignant, de directeur et de provincial des Frères maristes au Proche-Orient. Chez lui, toutes les religions étaient égales, porteuses de valeurs, de clairvoyance et de zèle pour Dieu. Son apostolat atteignit tous les milieux et prit toutes les formes : le « Centre des têtes blanches » à Bickfaya, les mouvements de jeunes (Scouts du Liban et Mouvement eucharistique) dans toutes les écoles maristes. Éducateur et pédagogue, il le fut toute sa vie, même à quatre-vingt-six ans : il n’omettait pas de servir comme conseiller et comme apôtre dans les classes complémentaires et primaires en élevant l’âme des élèves vers Dieu ainsi que durant le mois de Marie, pour clamer à toute cette jeunesse que la Vierge Marie pose un œil vigilant sur ceux qui adorent Dieu en esprit et en vérité. Il ornait et décorait avec beaucoup de goût le tableau d’affichage du service médical de Champville vers lequel se tournaient les yeux pour faire le plein d’espérance. Provincial et Supérieur, il n’omettait pas de revenir de ses voyages de visite apostolique avec des petits cadeaux conformes à son vœu de pauvreté : un beau chapelet en métal, des livres pieux qu’il distribuait fraternellement. Tous les cadeaux qu’il recevait à Noël, il les redistribuait aux plus nécessiteux. Il agissait sans arrêt pour réaliser la devise mariste « Tout à Jésus par Marie, tout à Marie pour Jésus ». Son apostolat s’étendait par la rédaction épistolaire à tous les membres de sa famille, à ses nombreux amis au-delà de la Méditerranée et aux communautés d’outre-mer des Frères maristes. Ses anciens élèves, ses collaborateurs dans le corps enseignant attesteront qu’il fut un initiateur en maints domaines : enseignement, recrutement de religieux, œuvres sociales. Il a presque tout commencé de ce qui existe, presque tout prévu de ce qui est arrivé. La clé de son incroyable activité apostolique fut son ardent amour pour Dieu, sa ferveur pour la Sainte Vierge et son amour pour la jeunesse libanaise. Il ne pouvait pas s’endormir sans réciter « l’Ave Maria » et c’est avec « l’Ave Maria » qu’il s’est endormi dans le Seigneur. Sylvain THOMAS
Schmitt. Le nom sonne clair, majestueux, avec ce on ne sait quoi de vif et d’ailé qui vient d’Alsace. Frère Félix Schmitt, alias Amphiloque, nous a quittés il y a quelques jours discrètement, comme il a toujours vécu dans l’Institut des Frères maristes, d’une façon effacée, modeste et humble.
C’est en témoignage de son amitié que je prends la plume pour affirmer...